Cours - Méthodologie des exercices juridiques - 7e - 155

CONCLUSION
Quelques conseils de bon sens en guise de conclusion.
L'éloquence juridique suppose une maîtrise de la langue française, du vocabulaire juridique et de
l'expression écrite. Rien de tel pour rebuter le correcteur qu'une copie truffée de fautes qui n'aurait
d'autre effet qu'entraîner la perte des points durement acquis par la maîtrise du sujet. Pour ce
faire, quelques pistes peuvent utilement être empruntées :
* rédiger des phrases courtes et correctes, plutôt que de chercher à plagier Proust et à vous
perdre dans un labyrinthe syntaxique mal maîtrisé ; que soit donc évitée la recherche d'effets
stylistiques ;
* écrire lisiblement en évitant les abréviations connues de vous seul, alors que les acronymes
préalablement définis peuvent être retenus ;
* préférer le « nous » au « je » ;
* ne pas oublier plusieurs relectures destinées à gommer les aspérités d'une rédaction rapide
donc parfois hasardeuse.
Ce guide tente de présenter la méthodologie des exercices écrits, il serait incomplet s'il ne se
terminait par quelques conseils relatifs au bon déroulement des épreuves orales qui n'échappent
ni à un certain formalisme ni à une nécessaire préparation.
* Soignez les détails : les épreuves orales - quoique se raréfiant dans les facultés de droit, tout
au moins au cours de la licence - nécessitent une bonne maîtrise de son apparence et de sa
tenue, quelle que soit la saison pendant laquelle lesdites épreuves se déroulent. Évitez moufles
et autres bonnets lors des frimas, même si les radiateurs n'ont pas l'air de fonctionner, shorts
et autres dos- nu quand apparaissent les premiers rayons de soleil dans un bâtiment sensible
aux variations climatiques. Une tenue de bon aloi - à l'instar de celle que vous arborez lors
d'un entretien préalable à un emploi étudiant - sera la bienvenue. Il convient de porter des
vêtements dans lesquels l'on se sent à l'aise de sorte que l'aisance physique rejaillisse sur la
présentation orale.
* Présentez- vous à l'examinateur en faisant montre de ponctualité, muni de votre carte d'étudiant
et des salutations adéquates - ni familières, ni trop empesées - afin de disposer de tous les
atouts. Ainsi il est de coutume aujourd'hui de ne plus faire suivre le « Bonjour » de l'identité de
la personne que l'on salue : Madame, Monsieur, Monsieur le doyen, etc. Or ce n'est pas excès de
formalisme que de s'y résoudre, c'est tout simplement respecter un usage qui permet de faire
la part entre la désinvolture (déconseillée) et la bonne éducation (appréciée comme un bien rare).
N'oubliez pas que restant plusieurs heures assis derrière son bureau à interroger les étudiants,
l'examinateur peut être sensible à une première bonne impression qui pourrait se dégager lors
de votre entrée dans la salle d'examen.
* Ne vous asseyez que lorsque l'examinateur vous en prie. Ne devancez pas son invitation à le faire.
* Organisez vos connaissances : si l'épreuve orale semble moins formaliste qu'une épreuve écrite
- en raison de la durée de celle- ci et des échanges impromptus entre l'étudiant et l'examinateur
- il ne faut pourtant pas négliger la présentation du sujet. Comme pour tout examen, le
succès ne sera pas le fruit du hasard, mais d'une préparation en amont sur plusieurs semaines
permettant une bonne maîtrise des connaissances, d'une organisation des idées sous forme
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