LES THÉORIES GÉNÉRALES majorité52 . Il est normal que l'intérêt social guide la gestion opérationnelle53 dans une société qui se trouve en perspective d'exploitation saine. Cet intérêt s'impose encore plus nettement si la survie de la société est en péril (menace sur la continuité de l'exploitation) - sous réserve du droit des associés de décider la dissolution. Il cède le pas à l'intérêt des créanciers lorsqu'une liquidation judiciaire est ouverte. On peut compléter en relevant que tous les créanciers n'ont pas les mêmes intérêts... La synthèse juste des intérêts n'est que rarement atteinte, ce qui démontre l'importance de l'organisation légale et des mécanismes formalisés du droit des sociétés. ■ 52. Il nous semble très dangereux, quoique le plus souvent licite, qu'un organe non représentatif puisse statuer sur l'agrément d'une cession de droits sociaux, la préemption de droits sociaux en vente, l'exclusion d'un associé, etc. ■ 53. Cette gestion n'incombe pas aux associés ; c'est la gestion de la société, et il faudrait beaucoup d'imagination pour distinguer, dans la grande majorité des cas, s'il relève de l'intérêt des associés de prendre telle ou telle décision. Première partie : Droit commun des sociétés 229