La portée indirecte du principe de laïcité de prendre les décisions au niveau national avec tout ce que cela implique : résurgence des discussions de principe et dramatisation des oppositions. La réglementation relative aux funérailles repose sur des données comparables. * La réglementation des funérailles et des cimetières L'organisation des funérailles a été historiquement dépendante de l'Église catholique. Puis, après la période révolutionnaire, un décret du 23 prairial an XII, relatif aux cimetières, contraignait les communes à réserver des surfaces proportionnelles aux effectifs des fidèles des différents cultes. Une loi du 14 novembre 1881 a abrogé ce décret et a mis fin à ce régime confessionnel pluraliste. Précisé jusqu'en 1905 par les lois de 1884 et 1887, le régime applicable est a priori très simple dans son principe. Les cimetières communaux sont totalement neutres du point de vue confessionnel. Ils doivent accueillir de façon égalitaire et indistincte tous les défunts qui remplissent les conditions nécessaires. Plus généralement, les maires ont une obligation de neutralité dans l'exercice de leur pouvoir de police des funérailles et des cimetières76 .Il convient cependant de préciser que ces principes valent pour les parties communes du cimetière et non pour les tombes et monuments funéraires qui relèvent des choix des familles, libres d'y placer des insignes religieux. Les mêmes restrictions s'opèrent au niveau des services des pompes funèbres 76. CGCT, art. L. 2213-7 et s. 233