La laïcité de la République : garantie ou menace pour les libertés ? Napoléon III évoluèrent et furent diversement appréciées. Les querelles doctrinales se poursuivirent autour du libéralisme. Le catholicisme se voit reconnaître une place privilégiée en lien avec sa place dans la société, par exemple lors des cérémonies civiles et militaires, tout en se voyant exiger une loyauté politique et en subissant une surveillance disciplinaire. Néanmoins, aux yeux des opposants, l'évêque apparaît comme un « préfet violet ». Les liens existants avec le pouvoir politique expliquent en grande partie le développement d'un anticléricalisme et d'une méfiance à l'égard de l'influence politique de l'Église, dans les milieux républicains de diverses obédiences. Cette hostilité se manifestera après la chute de l'Empire lors de la Commune de Paris, en 1870, durant laquelle furent exécutés l'archevêque de Paris et un certain nombre de prêtres. Un décret de la Commune du 2 août 1871 supprime le budget des cultes et déclare les biens de l'Église propriété nationale. Une séparation de l'Église et de l'État fut déclarée. En revanche, l'assemblée élue en 1870 est dominée par les monarchistes et le parti de l'ordre. Ce n'est qu'à partir de 1877 que l'on voit poindre le triomphe des républicains dans un climat anticlérical annonçant une politique marquée par la laïcité. B. L'affirmation de la République laïque En présentant l'évolution qui a conduit à reconnaître constitutionnellement la laïcité de la 46