Hors collection - Quel modèle de gouvernance des finances publiques dans un monde de multi-crises ? - 43

Mohammed Tawfik Mouline
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* La flexibilité et la réactivité du plan de relance marocain : dans son Discours
du Trône, du 30 juillet 2009, Sa Majesté le Roi Mohammed VI avait annoncé
qu'« il est essentiel de faire preuve d'une vigilance de tous les instants, face
aux aléas économiques internationaux. La fermeté est également de mise pour
préserver les équilibres fondamentaux qui sont le fruit de réformes structurelles
et l'aboutissement d'un effort collectif de toutes les composantes de la nation.
C'est un acquis qu'on ne saurait laisser compromettre en aucune manière, et
quelles que soient les contraintes. »
* Les politiques budgétaire et fiscale menées avant la crise internationale avaient
permis de dégager quelques marges de manœuvre, à savoir : un excédent budgétaire
durant les années 2007 et 2008, comme annoncé précédemment.
L'amélioration de la gouvernance des finances publiques à partir de 1996 a
également contribué à préparer le Maroc aux chocs externes.
* La loi organique relative à la loi de finances a introduit, en 1998, la notion
d'équilibre économique et financier du projet de loi de finances. Outre l'élaboration
du rapport économique et financier accompagnant ce projet, plusieurs
actions ont été réalisées : création d'une banque de données économiques,
financières et sociales, développement de modèles de prévision et de simulation
des politiques économiques, suivi régulier de l'environnement économique
international et national, analyse des stratégies sectorielles ainsi que la construction
de modèles d'équilibre général pour étudier les impacts sur l'économie
marocaine et les finances publiques de l'accord d'association avec l'Union
européenne et, quelques années plus tard, de l'accord de libre- échange avec
les États- Unis.
* Le plan d'action stratégique du ministère de l'Économie et des Finances a été
approuvé en juillet 1998, pour la période 1998-2002, avec l'identification des
principales réformes à mener, la définition des projets fédérateurs ou communs
à plusieurs directions et la désignation des responsables de ces projets. Le but
recherché par la programmation stratégique était de décloisonner progressivement
les directions, les divisions et les services du ministère, de promouvoir le
travail en équipe et de développer un référentiel culturel commun au niveau
de ce département, tout en créant une dynamique permanente de changement,
à travers le développement des capacités d'anticipation et de remise en cause
continue.
Les réformes contenues dans ce plan d'action stratégique ont été à la base du
programme à court terme du gouvernement d'alternance. Cet élan de réformes
s'est poursuivi par la suite et a dû contribuer à amortir en partie les effets préjudiciables
de la crise internationale sur l'économie marocaine et les finances publiques.

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