LA CONCRÉTISATION DES DROITS DU MIGRANT EN MER 193 363. Plan. Cette partie de l'étude s'intéressera en premier lieu aux obligations propres à offrir une protection matérielle immédiate au migrant en mer. Pour ce faire, il sera procédé à une analyse des obligations destinées au respect et à la protection du droit à la vie, ainsi qu'à celles attachées au droit de ne pas être soumis à un traitement inhumain ou dégradant et au droit à la liberté et à la sûreté (chapitre 1). Lorsque le migrant est en quête d'asile, il doit pouvoir bénéficier d'une protection juridique provisoire qui le protège d'un éloignement vers un pays non sûr, c'est-à-dire un pays où il s'exposerait à des persécutions ou d'autres formes de mauvais traitements ; s'il se présente comme un demandeur d'asile, il doit aussi être protégé contre une entrave arbitraire ou abusive à sa navigation par l'État de départ ou de destination. Il importe à cet égard d'examiner à quelles obligations sont tenus les États à l'égard du respect et de la protection du droit d'émigrer par la mer et du droit de ne pas être refoulé depuis la mer (chapitre 2).