CONCLUSION GÉNÉRALE 373 devenu fragile. Dans cette frénésie de réformes, un élément doit être relevé : ces logiques affectent tout autant le syndicat professionnel que l'association professionnelle. Face à ces multiples changements qui modifient les paramètres organisationnels les plus essentiels des groupements professionnels, on en vient à questionner le devenir de l'autonomie syndicale des fondateurs. L'érosion du pouvoir syndical au profit d'une logique d'instrumentalisation de la négociation collective, la multiplication des formes concurrentes d'actions et d'acteurs professionnels ainsi que le repli du juge sont autant d'éléments qui militent en faveur d'une reconnaissance d'un authentique droit à l'action syndicale au profit des (re)groupements professionnels. À l'heure où le syndicat est perçu chez nos voisins comme un moyen d'émancipation ouvrière au sein des grandes firmes multinationales, il appartient aux (re)groupements professionnels français d'adapter leur organisation interne pour susciter l'adhésion, renforcer leur financement et modifier ainsi leur efficacité externe.