L'OPPORTUNITÉ DU RETOUR À LA TRANSPARENCE FISCALE 477 sociétés, bien que le nombre des hypothèses dans lesquelles elle est amenée à jouer soit plus réduit en ce qui concerne les sociétés soumises à l'IS). 633. Conséquences de la remise en cause de la confusion - Dans ces conditions, il n'est pas possible d'imputer au régime de la transparence fiscale l'incohérence que la théorie de la mutation conditionnelle caractérise au niveau du droit en général, du fait qu'elle aboutisse dans son fonctionnement à nier une translation de propriété intervenant entre deux personnes. Au demeurant, le rejet de la confusion implique immanquablement un effet de dissociation entre les deux traitements fiscaux étudiés, laquelle a une importance réelle lorsqu'il est question d'envisager la réforme de l'un de ces deux traitements fiscaux. Dès lors que la théorie de la mutation conditionnelle n'émane pas de la transparence fiscale, une modification de ce dernier régime n'implique pas de réfléchir à une réforme de la théorie192. Cela ne revient pas à dire qu'une réforme de la théorie de la mutation conditionnelle ne serait pas souhaitable, mais plutôt que celle-ci ne s'inscrit pas dans une perspective d'amélioration de la fiscalité entourant le régime de la transparence fiscale. Ce sera donc en excluant la théorie de la mutation conditionnelle du domaine de l'analyse qu'il importera à présent de s'interroger sur les modalités d'un retour vers une conception standard de la transparence fiscale en droit français. 192. Contra COZIAN préface précitée supra, nº 622, nbp nº 149.