DROIT CONSTITUTIONNEL ET INSTITUTIONS POLITIQUES une technocratie (la majorité des membres des cabinets sortent de l'École nationale d'administration, ils n'ont aucune investiture démocratique alors qu'ils sont amenés à décider pour le ministre) et de constituer un écran entre le ministre et les services de son administration. Toutes les tentatives pour remédier à ces défauts sont restées vaines. En mai 2012, le nombre de collaborateurs autorisé pour chaquemembre du Gouvernement est de quinze pour un ministre et de dix pour un ministre délégué. L'observatoire pour l'éthique publique a mentionné une hausse sensible des effectifs des cabinets avec un record pour le « cabinet Castex » (599membres de cabinets). Dans la pratique bien souvent le ministre ne limite pas son activité à son département ministériel, il se considère aussi comme le défenseur des intérêts de sa région et de sa ville d'origine. Il obtiendra de l'État, pour elle, des investissements, des délocalisations, des aides diverses. Outre le temps perdu pour le ministère, cela fausse l'égalité, dessert l'intérêt général et apparaît contraire à l'éthique démocratique. 514