LES SOURCES DE FINANCEMENT 193 projet. Les prêteurs exigent par ailleurs souvent un engagement complémentaire dans une clause de pari passu par laquelle la société de projet s'engagera si des tiers créanciers devaient demander une préférence relativement à des sûretés ou autres à ce que ces tiers ne bénéficient pas de droits différents de ceux conférés aux créanciers existants. § 3. Les financements obligataires 271. Une émission obligataire pour un financement de projets n'est pas fréquente dans tous les pays d'Afrique alors que cette forme de financement a été développée dans le secteur des infrastructures dans d'autres régions du monde. Toutefois, il est vraisemblable que cette forme de financement se développe plus largement dans le futur sur le continent africain. Dans le cas du lancement d'une émission obligataire, celle-ci pourra avoir le caractère d'un placement privé si elle est limitée dans le nombre et la qualité des entités sollicitées pour participer, ou le caractère d'une émission soumise à l'appel public à l'épargne dans certaines régions africaines où les règles de marché sont réglementées comme dans la zone UEMOA. Avec la structuration et le développement des marchés financiers africains et des acteurs du financement il est vraisemblable que certaines opérations en financement de projet puissent se financer de plus en plus fréquemment en ayant recours à des émissions obligataires de la part des sociétés de projet. Actuellement, le financement obligataire demeure faible sur ce secteur en raison d'un marché financier encore trop fragile ou fragmenté au niveau régional dans l'espace OHADA par exemple3. Section 2. - Les sources de financement publiques § 1. Aides et subventions publiques 272. Compte tenu de la situation financière de la plupart des États africains, les aides et subventions publiques sont relativement rares en pratique. Toutefois, il peut arriver que des développeurs et la SPV bénéficient de dons, de prêts bonifiés ou de subventions dans leurs projets qui proviennent des banques de développements multilatérales et qui transitent par les États ou des organes dérivés de l'État pour être affectés in fine au financement de projet d'infrastructure. Il est également fréquent que les banques de 3. Voir par exemple Paule BIENSAN, op. cit.