Les grands concours - Transitions écologique et numérique - 1re - 405

Politiques publiques et transformation numérique
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santé numérique doit permettre de développer un large éventail d'outils, ayant pour objectifs
communs principaux d'améliorer les soins rendus aux patients et la coordination entre professionnels
de santé. Elle constitue également un vecteur d'efficience pour le système de santé.
Si les premiers systèmes d'information de santé et hospitaliers apparaissent dans les
années 1980, et que la démocratisation d'internet dans les années 1990 contribue à l'émergence
d'un marché industriel de la santé numérique, les années 2000 « amorcent le début de la
véritable transition, notamment avec l'irruption des pouvoirs publics et du secteur privé dans la filière
e- santé »20
. Les usages du numérique se systématisent dans le secteur de la santé, avec l'émergence
d'une politique publique qui se structure autour de plans successifs.
Ainsi, en 2016, la stratégie nationale e- santé 2020, « le numérique au service de la modernisation
et de l'efficience du système de santé » poursuivait 4 axes :
1. Mettre le citoyen au cœur de l'e- santé ;
2. Soutenir l'innovation par les professionnels de santé ;
3. Simplifier le cadre d'action pour les acteurs économiques ;
4. Moderniser les outils de régulation de notre système de santé.
En 2018, le rapport « Accélérer le virage numérique » a été réalisé comme bilan de la stratégie
nationale e- santé 2020, en amont de l'établissement d'une nouvelle feuille de route du numérique
en santé courant à partir de 2019.
2.1.2. Le rapport « Accélérer le virage numérique » de 2018 met en évidence
les principaux freins du développement du numérique en santé en France
et, en miroir, les enjeux de sa réussite
Un premier enjeu du déploiement réussi de l'e- santé est la prise en compte des usagers du
système de santé. Le rapport « Accélérer le virage numérique » critique une tendance des stratégies
de transformation numérique à percevoir les usagers du système de santé français comme des
objets de soins plutôt que comme des acteurs actifs et informés de leur propre parcours de santé.
Traditionnellement, le système de santé en France place en effet les usagers dans une position
passive, ce qui implique une moindre capacité à participer pleinement à la gestion de leur santé,
élément essentiel pour améliorer les résultats de santé et l'efficacité globale du système de soin.
En outre, la visibilité des usagers sur l'utilisation de leurs données de santé demeurait en 2018,
selon le rapport, limitée. Les usagers avaient peu de contrôle sur les professionnels qui pouvaient
accéder à leurs informations médicales et la manière dont ces informations sont utilisées, cette
opacité pouvant créer un manque de confiance dans le système numérique de santé.
Le rapport estime donc que pour repositionner l'usager au cœur du système numérique
de santé, il est nécessaire de développer des services permettant aux patients d'être acteurs de
leur santé, en fournissant des outils numériques offrant un accès facile et sécurisé aux données
de santé et permettant de participer activement à la gestion du parcours de soins. Les défis à
relever identifiés par le rapport afin de réaliser cette ambition sont :
20. Agence du numérique en santé, ibid.

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