Revue - Revue française de Finances Publiques n°169-2025 - 173

Ce que peut attendre un directeur administratif et financier de l'IA 157
quels sont les montants déjà engagés, quelles ont été les entreprises
concernées, quelle a été la durée des marchés et enfin quels sont les
résultats obtenus au travers de ces marchés ? Les travaux à mener
pour pouvoir préparer des réponses étayées, complètes et parfaitement
adaptées à cette recherche particulière d'information financière générée
par un besoin de pilotage ou de contrôle vont nécessiter un travail très
important de la part de différents services. Dans l'hypothèse qui est
retenue ici, tout d'abord la direction ou sous-direction des affaires
financières devra réaliser plusieurs requêtes dans CHORUS au travers
desquelles on pourra constater que certains marchés qui commandent
à différentes catégories de prestations intellectuelles relatives aux
conseils en organisation, au conseil en stratégies ou autres types de
conseils ne sont pas correctement identifiés. Il faudra donc avoir
recours aux compétences de la sous-direction des achats qui a une
connaissance plus fine des informations relatives aux marchés publics.
Puis l'ensemble des directions de l'administration en question seront
interrogées de manière à s'assurer que les informations détenues par
la sous-direction des achats sont elles-mêmes complètes pour pouvoir
s'assurer de l'exhaustivité et de la qualité de la réponse à apporter.
Autrement dit, pour répondre à ces questions relativement simples sur
des informations qui ont immanquablement été saisies dans CHORUS,
il faudra mobiliser l'ensemble de la chaîne financière et de la chaîne de
l'achat ministérielle. Tout cela prendra bien deux mois de recherche,
d'organisation et de formalisation pour l'ensemble de ces services. À la
lumière de cette hypothèse de travail purement fictive, on peut imaginer
comment les technologies de l'intelligence artificielle pourraient aider
à mieux analyser la donnée disponible dans CHORUS. On voit bien
l'intérêt des technologies de datamining pour pouvoir approfondir les
connaissances détenues par les acteurs de la chaîne financière et qui
auraient permis de compléter valablement les informations détenues
auparavant par les multiples routines d'exploitation des restitutions
de chorus. Si désormais, on devait répondre de manière récurrente
sur le niveau d'engagement des dépenses relatives aux prestations
intellectuelles, l'administration organiserait une routine. Elle produirait
une restitution mensuelle de CHORUS. Elle permettrait de croiser
le montant des engagements avec un certain nombre de groupes
de marchandises présélectionnés qui identifient les informations
réparties par mission budgétaire, programme budgétaire et direction
concernée. En d'autres termes, pour répondre à cette question nouvelle
l'administration aura procédé comme elle sait si bien le faire, par
la mise en place d'un processus qui mobilise un certain nombre
RFFP n° 169 - Février 2025
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