Ce que peut attendre un directeur administratif et financier de l'IA 159 chaque opération est enregistrée sur plusieurs axes d'analyse différents (sans doute trop nombreux aujourd'hui, mais rendus nécessaires car on n'avait pas encore pensé à ce que pourrait apporter l'IA dans ce domaine), on peut aisément imaginer quels usages on pourrait en faire en matière de contrôle interne et d'aide à la saisie. L'aide à la décision L'existence de ces multiples axes d'analyse constitue un des grands intérêts de l'information financière stockée et produite par CHORUS. Pour autant, cette richesse est difficilement exploitable par une analyse menée par un ou plusieurs agents publics. Les technologies liées à l'intelligence artificielle et notamment celles de data-mining permettraient d'exploiter beaucoup plus facilement toutes ces informations, de les rendre plus compréhensibles et de contribuer à l'aide à la décision. Par exemple, l'axe des centres financiers pourrait valablement être exploité pour mieux approcher les coûts d'une organisation en rassemblant l'ensemble des dépenses qui s'y rattachent. La lecture brute des résultats dans CHORUS pourrait être affinée et sécurisée par les analyses en nombre des data que pourraient opérer des algorithmes visant à identifier le périmètre exact des dépenses rattachées à telle ou telle structure de l'organisation administrative. Cela enrichirait considérablement la capacité d'analyse des coûts, d'autant plus utile que la mise en place d'un système de comptabilité analytique commun aux services d'administration de l'État est sans cesse repoussée. L'aide à la fabrication du PLF La « fabrique du PLF » est ce processus interne à l'administration qui prend environ neuf mois et que tous les « budgétaires » connaissent très bien. Il commence en début d'année N pour aboutir au dépôt du projet de loi de finances sur le bureau de l'Assemblée le premier mardi d'octobre. Les travaux de prévisions pour un ministère dépensier sont cadrés par des montants maximaux de dépenses par programme. La multiplicité des natures de dépenses et la pluralité de leur objet nécessitent que chaque acteur du processus simplifie au maximum l'exercice qui serait dans le cas contraire impossible à mener à bien dans un délai de neuf mois. Ainsi, chacun s'attache à traiter les montants financiers les plus importants et s'assure que les dépenses passées pourront être répétées RFFP n° 169 - Février 2025