Droit & Pratique professionnelle - Pratique de la défense en perquisition chez le justiciable et l'avocat - 1re - 292

LE DROIT POUR LE JUSTICIABLE À L'ASSISTANCE DE L'AVOCAT
DE LA DÉFENSE EN PERQUISITION PÉNALE
L'épilepsie était consécutive à un choc émotionnel. Alors
que la déléguée s'occupait de sa consœur affolée à
demi-vêtue et de ses enfants en partance pour l'école,
l'autre délégué avait entrepris un massage improvisé du
thorax étant contraint de prendre position dans l'épaisse
flaque d'urine où baignait le corps animé de secousses
pendant qu'un enquêteur lui parlait tout en appelant les
secours. À l'issue de ce malheureux incident, les opérations
de perquisition reprirent leur cours.
Encore, cette femme âgée de plus de 70 ans qui confiait
en fin de perquisition avoir éprouvé la « sensation » du
« viol » lors des premiers instants de la perquisition
matinale, par définition évènement hautement sensible,
en voyant arriver magistrat, enquêteurs et délégué du
bâtonnier compris, perçus de l'extérieur comme des
« voleurs ou des cambrioleurs » selon ses propres mots,
étant précisé que la perquisition s'était déroulée dans un
climat très respectueux et totalement détendu.
La liste est longue des avocats qui se sont effondrés en
perquisition et qui n'ont jamais été poursuivis judiciairement.
L'avocat perquisitionné est souvent un avocat
humilié qui craque et qui pleure devant le JLD alors que,
dans la grande majorité des cas, il ne sera pas nécessairement
poursuivi. Le concept loufoque « d'avocat puissant
», loué par une certaine presse, n'a pas sa place
dans une perquisition qui, par définition, n'admet pas les
impostures comportementales et, trop souvent, « délie
les langues et fait tomber les masques », notamment
de certains « puissants » devenus subitement si fragiles
pour n'être qu'eux-mêmes. À « puissant », il faut préférer
« robuste », plus juste ou tout simplement « talentueux ».
C'est pourquoi l'action féroce doit être associée à la
réflexion sereine, en tout cas pour la sauvegarde de
l'ordre public du secret professionnel de l'avocat dans...
un État de droit où doit régner la « prééminence du
droit ».
Pour apprécier le climat d'une perquisition, nous vous
offrons ce florilège éloquent de témoignages d'avocats,
autant de justiciables perquisitionnés qui se sont confiés
aux délégué(e)s du bâtonnier qui les défendaient :
« Je voudrais pouvoir vous dire combien j'ai admiré
votre courage, votre talent, votre autorité. J'ai vu en
vous un admirable représentant de notre bâtonnier [...]
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je vous remercie de m'avoir laissé un si beau souvenir
de l'avocat. »
« J'ai envie de pleurer... Vous avez été exceptionnels avec
moi. Je n'aurai jamais tenu sans vous. Croyez-moi. Je
vous embrasse tendrement tous les deux. »
« Je vous remercie chaleureusement pour l'assistance que
vous avez bien voulu nous apporter lors de cette pénible
journée d'hier. »
« Je viens vous présenter mes sincères remerciements
pour votre assistance toute cette longue et pénible
journée de vendredi. Mon épouse comme moi-même
vous exprimons notre reconnaissance pour l'humanité
mais également la fermeté avec laquelle vous avez
assuré la légitime représentation de notre profession
d'avocat. »
« Je voulais vous remercier de tout ce que vous avez fait
ce matin. Cela est si violent dans toutes ses formes que
j'étais complètement perdue. J'espère de tout cœur que
vous lirez ce message demain matin sachant que vous
avez été saisi si tôt aujourd'hui. »
« Je tenais une nouvelle fois à vous remercier de votre
assistance et de votre soutien lors de ces deux épreuves
que furent pour moi la perquisition et l'audience devant le
JLD [...] en cette matière qui était pour moi si obscure. »
« Je suis encore un peu sous le choc... »
« Merci pour votre efficace assistance et pardonnez-moi
ce dérangement bien involontaire. »
« Tu es un vrai avocat et un vrai combattant. En conclusion,
je t'écris le plus beau mot de la langue française :
MERCI ! »
« Ce qui fait le grand avocat, c'est bien sûr le talent mais
c'est surtout le courage et il en faut pour affronter l'adversité,
l'hostilité, la condescendance et la suffisance de
ceux qui nous jugent et tu réunis ces deux qualités avec
bonheur et simplicité. »
« Bravo ! Tu nous sauveras tous ! »
« Un mot pour vous remercier de votre disponibilité et
de votre intervention à mon domicile perquisitionné. Ce
fut un moment difficile pour nous et je vous remercie de
votre présence. »
« Merci beaucoup nous sommes rassurés de vous savoir
là. »
« Merci à l'homme qui fait trembler les juges d'avoir été
là. »
« Je voulais vous remercier pour votre présence aux premières
heures de cette affaire et pour le rôle considérable
que vous avez joué à ce moment-là. »
« Ta présence à mes côtés ce jour-là et les jours suivants
fut pour moi une bouée sans laquelle j'aurais été noyé. Je
n'oublierai jamais. Ton ami. »
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