Centraliens - N°629 - La revue des Arts et Manufactures - Octobre/Novembre 2013 - 33

luxe, la french touch nous va si bien !

Est-ce que vous développez
le co-branding ?
(avec quelles marques, en France ? `
à l'international ?)
CdeC est une des premières marques à
avoir fait appel à des créateurs pour signer
au moins une pièce par saison. Ce concept
de co-branding fonctionne très bien auprès
de nos clients. Nous avons déjà travaillé
avec des créateurs comme Gilles Dufour ou
Amélie Gillier de Zadig & Voltaire. Et que
dire de la robe créée par Alexis Mabille qui
s'est retrouvée en rupture de stock en à peine
5 jours ! En plus de concevoir deux collections par an (en quatre segments : bébé,
garçon, fille et jeune fille), une des missions
de notre pôle Style est d'assurer une veille
permanente des nouvelles tendances et de
proposer pour chaque saison une liste de
créateurs nationaux ou internationaux avec
qui nous pourrions lancer une série limitée.
La presse est d'ailleurs toujours très friande
de ce genre d'initiative.

Feriez-vous évoluer
votre business model ?
(pourquoi ?)
Comme beaucoup de petites entreprises,
notre business model est en constante évolution. Les opportunités de se diversifier
ne manquent pas et nous sommes très à
l'écoute du marché. Nous avons déjà quatre
canaux de vente bien distincts : 10 boutiques
en propre, 9 franchises, 150 points de vente
multimarques dans 17 pays et un site Web
de vente en ligne. La vente au détail présente de meilleures marges et les volumes
de vente en gros nous donnent la possibilité de négocier les prix de production et
surtout de nous faire connaître à travers le
monde sans faire d'investissement risqué.
Sur certains territoires, comme les USA ou
le Japon, des agents assurent la diffusion de
notre marque ; alors que notre équipe commerciale gère directement tous les clients
historiques et certains comptes-clés comme
le Bon Marché, les Galeries Lafayette, le
Printemps à Paris ou Barneys à New York.
www.centraliens.net

Quels sont les
objectifs
pour la marque à
court
et moyen terme ?
En interne, les objectifs ne
manquent pas ! Livrer toujours plus tôt,
assurer le développement de collections de
qualité croissante qui continueront de plaire
autant à Djeddah qu'à Londres ou Tokyo,
optimiser la rentabilité de nos boutiques,
perfectionner notre gestion de stocks...
Côté du chiffre d'affaires, nous sommes en
plein développement : nous avons prévu
l'ouverture de deux nouvelles boutiques au
premier trimestre 2014 et nous implantons
en ce moment même en Corée et en Russie grâce à deux nouveaux contrats d'agent.
Maintenant que notre site Web est bien rodé
et que notre taux de transformation est bon,
nous entrons dans une phase d'investissements pour y générer un trafic encore plus
conséquent.
À moyen terme, nous souhaitons maintenir
la croissance actuelle sans monter nos prix,
aujourd'hui très abordables - inférieurs par
exemple à Jacadi. Le coût de la confection
monte chaque année et nous parvenons
aujourd'hui à annuler cette hausse par les
volumes. C'est un vrai challenge, qui plus est
passionnant au quotidien ! Compte tenu de
notre prévisionnel, il n'est d'ailleurs pas impossible que nous soyons amenés à conclure
un accord d'investissement de grande ampleur qui nous permettrait de passer rapidement dans la cour des grands.
n

CdC en bref
Créée il y a plus de 6 ans par Cordelia de
Castellane, CdeC crée et commercialise
du prêt-à-porter haut de gamme pour
enfants de 0 à 16 ans au rythme de deux
collections par an. Aujourd'hui présente
dans plus de 20 pays à travers plus de
150 points de vente la marque connaît
un très fort développement à l'étranger.
Quarante collaborateurs contribuent
chaque jour à faire grandir cette PME
innovante dans un secteur très compétitif.

www.cdec.fr

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