Centraliens - N°633 - La revue des Arts et Manufactures - Mai 2014 - 51

G

Alfred Huet & Alfred-Édouard Geyler

Alfred-Édouard
eyler (1827-1878)

seurs, de tables tournantes ou de tables
à secousses, au lieu des anciennes tables
dormantes, et d'autres appareils nouveaux.
De chaque côté de la laverie, dans toute sa
longueur, se développe un système de voies
ferrées qui facilite l'arrivée des minerais des
mines, leur diffusion dans l'atelier et l'enlèvement des produits finaux. L'espace au
milieu est réservé aux bassins de dépôts destinés à recueillir les produits enrichis ; parmi
les outils annexes de la laverie se trouvent
des moteurs, des prises, des distributions
d'eau, des réservoirs. Toutes les machines
sont combinées et coordonnées de manière
à rendre l'exécution plus rapide, éviter
l'accumulation des matières et réduire les
déchets (figure 1).

50 chantiers dans le monde
Les dix années suivantes, Huet et Geyler
sont sollicités en Europe, Afrique et Amérique latine ; ils y étudient et construisent
plus de cinquante laveries et ateliers de préparation mécanique. Considérés comme les
meilleurs sur leur secteur, ils n'ont comme
concurrents que des maisons allemandes.
Parmi leurs réalisations les plus remarquables :
	orse : laverie dans les mines de cuivre,
C
	
plomb et zinc à Argentella ;
	oscane : laverie pour le traitement des
T
	
déblais à Montecatini ;
	
Sardaigne : laveries pour le traitement
des scories et des minerais de plomb et
de cuivre ;
	spagne : laverie dans la sierra de AlmaE
	
grera, province d'Almeria et fonderie de
plomb à Àguilas ;
	érou : grande laverie pour mines de
P
	
plomb et de blende au Chilette ;
	hili : laveries pour minerais de plomb et
C
	
de cuivre ;
www.centraliens.net

	 exique : laveries pour le traitement de
M
	
minerais argentifères.
Jean-Baptiste Serpieri, grand entrepreneur
et industriel du plomb, découvre en 1863
au Laurion, près d'Athènes, l'existence des
scories, accumulées sur place par les anciens
grecs. Dans le but d'examiner la possibilité
d'exploitation des minerais et de récupération des anciennes mines, il fait appel aux
Centraliens, Huet et Geyler.

Figure 1 : L'ensemble des usines.
© Mémoire et compte rendu des travaux
de la Société des ingénieurs civils.

Dès leur arrivée, les deux ingénieurs réalisent de longues études de reconnaissance
de l'œuvre des anciens métallurgistes
grecs. Ils découvrent les riches gisements
métallifères du Laurium, des minerais de
plomb concentrés à l'état de carbonates
ou d'oxydes, des minerais sulfurés mixtes,
composés de blende, de pyrite de fer et de
chalcopyrite, de galène riche en argent et,
en quantités énormes et sous divers aspects,
des minerais de calamine, que les anciens ne
connaissaient pas.

51
http://www.centraliens.net
Centraliens - N°633 - La revue des Arts et Manufactures - Mai 2014

Table des matières de la publication Centraliens - N°633 - La revue des Arts et Manufactures - Mai 2014
