L’école aujourd’hui - n°7 - Mars 2010 - (Page 10)

année une n iuFM e Le Petit Poucet revisité À l’heure où la plupart des PE profitent de leur pause du midi, un petit groupe emboîte le pas de Jean-Marc Streicher. Au programme, un atelier théâtre dans le cadre des péri-formations. L Jean-Marc Streicher invite les étudiants à se déplacer, en occupant l’espace et en exprimant différentes émotions. © d. r. ’année précédente, jean-Marc Streicher avait travaillé avec son groupe d’étudiants et stagiaires sur un texte narratif, pour le transposer au théâtre. un exercice riche d’apprentissages qu’il a souhaité prolonger cette année autour d’un conte : celui du Petit Poucet. “La finalité de notre travail est de voir comment on peut susciter du matériau théâtral à partir de textes autres, comment on peut construire un assemblage hétéroclite autour d’une idée, qui est notre lecture d’un texte.” le formateur a en effet constaté un présupposé, chez les (futurs) enseignants, celui de toujours partir d’un texte de théâtre avant de le travailler avec les élèves. d’où l’intérêt de susciter une démarche créative en partant d’une œuvre d’un autre genre littéraire. “Je les pousse à déplacer leur représentation du théâtre et l’utilisation de ce genre avec leur classe.” la vocation première de cette péri-formation demeure en effet de les préparer au métier d’enseignant, en leur donnant les outils qu’ils pourront par la suite réinvestir. comme pour chaque séance, les inscrits commencent par déambuler dans la pièce débarrassée de ses chaises et tables. jean-Marc Streicher donne les consignes, en rappelant qu’il faut occuper tout l’espace et créer des ruptures dans la marche. “Je vous donne la première consigne : vous vous regardez, vous jetez un coup d’œil à la personne que vous croisez.” ce “coup d’œil” d’abord neutre doit ensuite marquer la défiance vis-à-vis de l’autre. “Je monte d’un cran et introduis la notion de menace, de danger qui peut être partout autour de vous.” les étudiants se voûtent machinalement en continuant de déambuler, tout en s’épiant. jean-Marc Streicher modifie la consigne et leur demande d’évoluer à deux dans un espace dangereux, où le plafond peut s’écrouler, le sol se dérober. les uns se prennent par la main, les autres se soutiennent. certains semblent enjamber un obstacle, d’autres encore contournent, se hissent. le formateur continue crescendo en les situant “dans Le propre de ces ateliers est de pousser une jungle où tout déplacement devient difficile”. des les PE à déplacer leur représentation du théâtre. soufflements d’effort se font entendre. la consigne est à nouveau déplacée, le sol devenant changeant, chaud voire brûlant, froid voire glacé, mouvant, etc. les uns sautillent alors que les autres glissent ou semblent s’enliser. jean-Marc Streicher revient encore un instant sur la notion de peur et leur demande de marcher en donnant le sentiment d’essayer de maîtriser leur peur. un sentiment contradictoire plus difficile à faire ressortir. l’école aujourd’hui n°7 Ressentir mars 2010

Table des matières de la publication L’école aujourd’hui - n°7 - Mars 2010

Couverture
Édito
Sommaire
ACTU
- En bref 3 questions à François Dufour
- Le billet du médecin Pourquoi a-t-on une horloge biologique ?
- Une année en IUFM Le Petit Poucet revisité
- L’école ailleurs Éduquer pour moderniser - Chine
DOSSIER - L’école et les médias
- Introduction
- Entretien France Renucci
- Analyse Rejoindre les enfants dans leur univers
- Reportage L’automne en actus
- Bloc-notes Se former, s’informer
PRATIQUES PÉDAGOGIQUES - Histoire : les transports
- Introduction 3 questions à Gracia Dorel Ferré
- Progressions cycles 1, 2 et 3
- Outils pour la classe
SÉLECTION
- Nouvelles technologies
- Pédagogie
- Jeunesse cycle 1
- Jeunesse cycles 2 et 3
- Coin thématique
- Choix des correspondants
LA RÉCRÉ
- Jeux
- Bulletin d'abonnement
FICHES

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