L’école aujourd’hui - n°13 - Novembre 2010 - (Page 8)

e billet in l médec du Il s’est brûlé ! Chaque année, 400 000 Français de tous les âges sont victimes de brûlures nécessitant des soins médicaux. Parmi eux, 10 000 sont hospitalisés, dont un tiers dans un service pour grands brûlés. Selon l’Institut de Veille Sanitaire (InVS), les enfants de moins de 15 ans sont particulièrement concernés, avec plus de 2 200 hospitalisations annuelles. Et, dans cette tranche d’âge, ce sont les 0-4 ans qui paient le plus lourd tribut, avec 58 % des brûlures graves. Des raisons de plus pour apprendre à ne plus jouer avec le feu… la gravité d’une brûlure dépend, entre autres, de son étendue, de sa profondeur (1er, 2e ou 3e degré) et de sa localisation. elle dépend aussi de l’âge et de l’état de la victime. enfin, elle dépend de la rapidité avec laquelle les “bons gestes” ont été effectués. C’est rassurant : de petites brûlures bien localisées, hors du visage et à distance des orifices, comme les rougeurs (brûlure du 1er degré) ou les cloques (brûlure du 2e degré) nécessitent principalement des soins médicaux et une surveillance, une fois la plaie refroidie à l’eau froide. Si c’est rouge et douloureux, une crème réparatrice (type Biafine®, homéoplasmine®) suffit. S’il y a des cloques, il faut désinfecter avec un antiseptique transparent et sans alcool, puis couvrir avec un pansement stérile non adhésif. C’est inquiétant : les brûlures du 3e degré ou brûlures profondes ne sont pas douloureuse car les terminaisons nerveuses ont été détruites. or ce sont les brûlures les plus graves ! on les reconnaît à leur couleur blanche, crème ou noire. doit également être considérée comme grave, toute plaie dont l’étendue est supérieure à la moitié de la paume de la main de la victime, ou qui est située au visage, aux mains ou près d’un orifice naturel. il faut appeler d’emblée les secours d’urgence (le SaMu au 15, les pompiers au 18 ou au 112). idem par un nourrisson ou une personne âgée ou fragile. C’est grave ou pas ? Les produits ménagers, de jardinage ou de bricolage sont potentiellement dangereux. Les bases (eau de Javel, ammoniaque, produits détartrants, etc.) entraînent des lésions qui continuent d’évoluer pendant plusieurs jours et s’aggravent en l’absence de soins. Quant aux acides (liquides de batterie, produits de bricolage, etc.), ils provoquent d’emblée des lésions maximales qui vont rester stables. Dans les deux cas, il faut rincer abondamment, tout en veillant à ne pas faire couler l’eau depuis la peau lésée sur la peau indemne (au risque de la contaminer), puis appeler les secours d’urgence pour un bilan. 8 l’école aujourd’hui n°13 Les brûlures chimiques Dans les jours qui suivent : les brûlures graves font l’objet de soins spécifiques à l’hôpital. Pour celles qui ont juste nécessité des soins locaux, il faut vérifier l’absence de rougeur, de douleur et de chaleur (signes d’une inflammation) a fortiori s’il y avait des cloques. en effet, le principal risque est la surinfection : au moindre doute, un avis médical s’impose… Dans les semaines et les années qui suivent : les brûlures solaires occasionnées durant l’enfance provoqueraient un mélanome des années plus tard, le plus redoutable des cancers de la peau. c’est aussi pourquoi il est important de les éviter. la règle est simple : aucune exposition aux heures les plus dangereuses, c’est-à-dire, entre 11 heures et 16 heures en été, même sous un parasol, car le sable réfléchit les ultraviolets. chapeau, tee-shirt sec (mouillé, il protège moins bien), lunettes de soleil et crème solaire – à renouveler au moins toutes les deux heures et après chaque bain – obligatoires le reste de la journée. le fait de sortir par temps nuageux ou d’être dans l’eau n’empêche pas un coup de soleil, car les nuages n’arrêtent pas les ultraviolets et l’eau les réfléchit. EN PRATIQUE Et après ? Savoir prévenir Comment est-ce arrivé ? Les questions à se poser : demandez à vos élèves s’ils ont déjà “joué” avec le feu (allumettes, briquets, etc.) ou assisté à un début d’incendie, s’ils se sont déjà brûlés avec du liquide bouillant ou un objet brûlant. auraient-ils pu éviter cet accident ? novembre 2010

Table des matières de la publication L’école aujourd’hui - n°13 - Novembre 2010

Couverture
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Edito
Sommaire
ACTU
- En bref 3 questions à Claudio Cimelli
- Le billet du médecin Il s’est brûlé !
- Une année avec... Des projets et des moyens
- L'école autrement Une vitrine pour l’école
DOSSIER - Comment structurer la langue ?
- Introduction
- Entretien Jean-Christophe Pellat
- Reportage Manipuler pour structurer
- Analyse Structurer la langue dans toutes les disciplines
- Analyse Structurer le langage à l’école maternelle
- Bloc-notes Des pédagogies pour structurer
PRATIQUES PÉDAGOGIQUES - Comprendre la vie de ma commune
- Introduction 3 questions à Serge Cospérec
- Progressions cycles 1, 2 et 3
- Outils pour la classe
SÉLECTION
- Nouvelles technologies
- Pédagogie
- Jeunesse cycle 1
- Jeunesse cycles 2 et 3
- Coin thématique
- Choix des correspondants
- Le mot du mois Le conte de Sandwich et l'alimentaire
- Bulletin d’abonnement
CAHIER SPÉCIAL
Edito
Sommaire
- DOSSIER - Salons et évènements
- Montreuil se livre
- Autres initiatives
- Le tour des salons
FICHES PRATIQUES - Sommaire
- Projets pour un thème
Analyse
- Vous avez dit princes et princesses ?
Projet en cycle 1
- Un jour mon prince viendra…
Projet en cycle 2
- La politesse des princes et des princesses
Projet en cycle 3
- Un univers merveilleux
SELECTIONS - Sommaire
Les Prix L’École aujourd’hui
- Des livres et des prix
- 8 albums pour les 3/6 ans
- 8 albums pour les 6/11 ans
- 8 romans pour les 6/11 ans

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