L’école aujourd’hui - n°14 - Décembre 2010 - (Page 8)

e billet in l médec du Il l’a reçu dans l’œil ! Tout le monde fait un jour l’expérience d’une poussière ou d’un débris de végétal dans l’œil. L’école n’est pas à l’abri de ce type d’incident le plus souvent mineur. Le traumatisme de l’œil est en revanche plus rare, mais plus grave, et il nécessite donc toujours un avis ophtalmologique en urgence. Ne vous fiez pas aux symptômes : les plus parlants – douleur, rougeur et larmoiement – ne sont pas forcément les plus inquiétants… C’est rassurant : si le corps étranger a voleté au gré du vent et qu’il s’agisse de toute évidence d’une poussière ou d’un minuscule débris végétal, le risque qu’il se plante dans la cornée et y provoque une lésion est quasi nul. il suffit de rincer l’œil abondamment avec du sérum physiologique – après avoir retiré ses lentilles pour ceux qui en portent – pour s’en assurer : dès que le corps étranger est délogé par le sérum physiologique, la douleur disparaît. la vision est parfaitement normale. C’est inquiétant : deux situations peuvent être sources de séquelles. Si le corps étranger est pointu et qu’il se soit planté dans la cornée, c’est-à-dire la membrane superficielle de l’œil, il sera difficile de le déloger. la douleur reste très vive, même après le rinçage au sérum physiologique, et il n’est pas possible d’ouvrir l’œil. Vous devez vous rendre chez l’ophtalmologiste en urgence car il est le seul à pouvoir retirer le corps étranger et à prescrire cicatrisant, anti-inflammatoires et/ou antibiotiques locaux. autre situation potentiellement grave : un trauQuand l’objet à l’origine du choc est plus petit matisme oculaire, a fortiori quand l’objet à l’origine du que l’orbite, les lésions internes ou externes choc est d’une taille inférieure à celle de l’orbite (doigt, ne sont pas visibles à l’œil nu. bille, bague…). dans ce cas, le choc n’a pu être amorti par les os de la face et l’orbite : c’est donc l’œil qui a reçu l’impact de plein fouet. des lésions externes et internes ont pu se créer (ulcération de la cornée, hémorragie à l’intérieur de l’œil, etc.). elles ne sont pas visibles à l’œil nu, mais elles peuvent compromettre la vision ultérieure : c’est pourquoi un avis ophtalmologique en urgence s’impose. il permet de s’assurer que l’œil n’a pas souffert et, à défaut, de prendre les mesures nécessaires (traitement médical, intervention, etc.). Il existe une variété de chenilles qui élisent domicile dans les pins et se regroupent pour former des sortes de cocons ronds et visibles. Autrefois cantonnées dans le sud de la France, elles se trouvent maintenant jusqu’au niveau de la Loire ! Malheureusement pour les jardiniers qui entreprennent de tronçonner la branche où elles ont élu domicile, ou pour les enfants qui jouent avec l’une de ces branches tombées à terre, ces chenilles processionnaires se défendent en envoyant des poils piquants dans l’atmosphère. Comme ils sont en forme de flèche, ceux qui atterrissent dans la cornée s’y incrustent, provoquant une douleur intense. Il est impossible de les déloger sans l’aide d’un ophtalmologiste. 8 l’école aujourd’hui n°14 C’est grave ou pas ? Faut-il se méfier des chenilles ? Et après ? Dans les jours qui suivent : en l’absence de traumatisme, on craint surtout une ulcération de la cornée si le corps étranger était planté à ce niveau et a provoqué une lésion qui a pu s’infecter : aucun antalgique ne doit être donné sous peine de masquer la douleur qui est le meilleur signe d’alarme. en cas de traumatisme, on craint davantage une lésion interne : si la douleur persiste ou s’intensifie, si la vue devient trouble et/ou en cas de difficulté à supporter la lumière, vous devez retourner voir l’ophtalmologiste en urgence. Dans les semaines ou les années qui suivent : un antécédent de traumatisme oculaire peut favoriser la survenue d’une cataracte, c’est-àdire de l’opacification du cristallin, qui est une sorte de lentille interne de l’œil chargée de faire la mise au point de près et de loin. Plus rarement, un décollement de la rétine peut survenir des années plus tard. Mais, en principe, l’ophtalmologiste consulté vous a prévenu de cette éventualité. décembre 2010

Table des matières de la publication L’école aujourd’hui - n°14 - Décembre 2010

Couverture
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Edito
Sommaire
ACTU
- En bref 3 questions à Mylène Rigaudie et René Guichoux
- Le billet du médecin Il l’a reçu dans l’oeil !
- Une année avec... Un temps à partager
- L'école autrement Un cahier de vie interactif
DOSSIER - Formation continue. Quels enjeux ?
- Introduction
- Entretien Pierre Léna
- Reportage À vos caméras !
- Analyse La formation continue à l’heure de la mastérisation
- Réglementation Le cadre juridique de la formation continue
- Bloc-notes Des outils pour se former et innover
PRATIQUES PÉDAGOGIQUES - Mythologie, littérature et apprentissages
- Introduction 3 questions à Isabelle Duflocq
- Progressions cycles 1, 2 et 3
- Outils pour la classe
SÉLECTION
- Nouvelles technologies
- Pédagogie
- Jeunesse cycle 1
- Jeunesse cycles 2 et 3
- Coin thématique
- Choix des correspondants
- Le mot du mois Le conte de Sandwich et l'alimentaire
- Bulletin d’abonnement
PAGES SPECIALES
- LE FICHIER de la Maternelle
- LE FICHIER de l'élémentaire

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