ParaMag - n°299 - Avril 2012 - 26

Mission réussie : Félix Baumgartner a atterri sain et sauf dans le désert du Nouveau Mexique, à 40 kilomètres de la base Roswell. Il est récupéré par son équipe. Photo Jörg Mitter/Red Bull Content Pool

conçu pour l’accueillir avec sa combinaison spatiale, Felix Baumgartner est assis face à un panneau de contrôle doté de 89 interrupteurs et une porte ronde transparente. Durant l'ascension, les deux données principales à contrôler depuis le poste de pilotage sont l'altitude et la pressurisation. La pression et la composition de l'air ambiant sont un facteur essentiel pour la sécurité de Felix Baumgartner. Lorsqu’il ouvrira la porte de la capsule à plus de 36 kilomètres de la Terre, il sortira pour tenter de devenir le premier être humain à dépasser la vitesse du son en chute libre. Pour Red Bull, la médiatisation de l'exploit est primordiale. La mission embarque neuf caméras HD. Le parachutiste est lui aussi équipé de deux caméras plus une Gopro. Chaque caméra est doublée d'un appareil photo. Les données enregistrées sont stockées dans la partie supérieure de la capsule. Neuf enregistreurs HD stockent les tera-octets que génèrent les caméras et les appareils photo. L'ensemble est aussi performant que les camions installés aux abords des stades pour les retransmissions des matchs de football. man aux conditions dantesques qu’il devra affronter pour accomplir cette incroyable mission. Le jeudi 15 mars, Félix Baumgartner a atterri sain et sauf à 9h50 précises dans le désert du Nouveau-Mexique, à 40 kilomètres de la base Roswell, dont il avait décollé 1h40 auparavant. Les deux premiers départs avaient été annulés durant cette même semaine. En le voyant se poser en parachute et dans sa combinaison spatiale, le staff qui entoure l’Autrichien a pu savourer ce succès : le premier saut est une réussite et les deux objectifs ont été parfaitement remplis. Pour la première fois, Felix Baumgartner a franchi ce que les astrophysiciens appellent la «Armstrong Line», du nom du premier homme à avoir marché sur la Lune. C’est cette zone à partir de laquelle de nombreuses lois terrestres perdent leur validité : la gravité commence à disparaître, les liquides se transforment en vapeur et la température atteint les -60°C. Autrement dit, une zone pas vraiment hospitalière pour l’homme. «Je pouvais à peine bouger mes mains. Nous allons devoir travailler sur cet aspect», a déclaré Felix Baumgartner. Autre fait marquant pour le parachutiste, il a été impressionné par l’immensité de l’espace. Il a expliqué : «Au bout d’un certain temps de descente, j’ai pensé ouvrir mon parachute. Puis je me suis rendu compte que j’étais encore à plus de 15 kilomètres de la surface de la Terre». Sans doute un bon vieux réflexe de BASE jumper...! Les prochaines semaines seront occupées à améliorer chaque détail de l’équipement, le temps que la saison des vents s'arrête au Nouveau-Mexique. Une fois ces empêchements saisonniers passés, un deuxième saut est prévu. Cette fois à une hauteur de 27 km. À suivre... n

RECORD

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Avril12:299 paramag.fr

Le premier saut
Le but de ce premier saut en haute altitude était de s’assurer que la capsule qui transportera Felix Baumgartner aux frontières de l’espace fonctionne comme prévu, et de préparer le candidat record-

Photo Christian Pondella/Red Bull

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