ParaMag - n°299 - Avril 2012 - 52

PREMIÈRE

Avril12:299 paramag.fr

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Jeff Nebelkopf est joliment équipé : 8 Gopro et 1 Canon EOS 7D. Photos Mark Harris

Loïc Jean-Albert avait été employé comme vidéoman pour cette première afin d’en recueillir les images. Mais, constatant que Jeb Corliss était en difficulté pour aller au contact de Luigi Cani, Loïc ne pu résister à l’envie de lui souffler la vedette vers la fin du saut, et ainsi de réaliser le premier appontage entre un pilote sous sa voile et un wingsuiter. Depuis, ce type de vol mixte a considérablement évolué au point d’avoir son nom de baptême : le XRW (vol relatif extrême). Le groupe Raise the Sky est l’innovateur de nouveaux vols mixtes regroupant plusieurs pilotes sous voile et plusieurs wingsuiters. Nous avons déjà eu l'occasion de publier des articles sur ce sujet dans ParaMag. À Dubaï, leur tout dernier projet XRW leur a permis de réaliser de fabuleux vols dans une belle variété de configurations. Raise the Sky est une association américaine à but non lucratif, spécialisée dans l'organisation et la médiatisation d'événements parachutistes dans le but de récolter des dons puis de les reverser au profit de causes humanitaires ou caritatives. Raise the Sky avait organisé deux records de grande formation en wingsuit (une performance mondial à 71 en 2008 et une performance nationale à 68 en 2009) afin de venir en aide financière aux enfants démunis de Los Angeles.

Cette fois, le projet XRW à Dubaï fut organisé au profit de plus de 300 enfants d’écoles et de crèches en Afrique du Sud, orphelins ou extrêmement pauvres.

Flock, stack et rodéo
Durant la dernière semaine de janvier, et en partenariat avec Skydive Dubai, Raise the Sky a réalisé sept jours de sauts non-stop avec treize parachutistes impliqués dans le projet. Plus de trente sauts furent effectués dans le ciel de Dubai. L'équipe réalisa d'incroyables performances qui semblaient impossibles un mois auparavant, et dont la plupart furent «des premières». Les plus remarquables furent incontestablement deux types de flocks mixant cinq voiles et cinq wingsuiters dans des figures no-contact telles que diamant ou wedge. Il y eut également un 3-way stack comptant deux voiles et un wingsuiter apponté dessous. Puis la même chose mais en double, c'est-à-dire avec deux 3-way stacks volant côte à côte. Le plus acrobatique fut le «Mister Bill rodéo» consistant à avoir un parachutiste agrippé à un pilote sous voile et réalisant un transfert en s'asseyant sur le dos d'un wingsuiter venant se présenter dessous. Puis ils quittaient tout deux la formation dans cette configuration rodéo.

concentrée sur les multiples tâches individuelles durant l'évolution du projet. La communication entre les deux disciplines était primordiale pour la progression et la sécurité de l'événement. Jonathan Tagle, membre du PD Factory Team, dirigeait les pilotes sous voile. Et c’est l’Américaine Taya Weiss qui était en charge du groupe de wingsuiters dont faisait partie Roberta Mancino, la célèbre parachutiste italienne qui a certainement épaté les lecteurs du ParaMag n° 296 du mois de janvier dernier. Une sérieuse planification de chaque saut était indispensable pour une progression pas à pas. Ces briefings consistaient d'abord à coucher sur le papier les formations qui devaient être réalisées, ainsi que le trajet aérien individuel pour arriver jusque-là. Ce travail était ensuite restitué au sol, au cours de briefings classiques mixant ceux des canopistes et ceux des wingsuiters, ce qui rendait l’ensemble très original.

En vol
Les références sol qu’offre la côte longeant Dubaï ainsi que Palm Island permettaient au groupe de bien visualiser la longueur de leur déplacement. À l'occasion de plusieurs sauts, l'équipe atterrit sur l'une des plages de Palm Island où une équipe sol de Skydive Dubai les attendait pour les ramener

Briefings
Sautant ainsi sans relâche durant sept jours, toute l'équipe devait rester

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