ParaMag - n°316 - Septembre 2013 - 19

Amélie Andres

Bruno Passe

> COMPÉTITION
Un week-end aux championnats de France

Les In Glorius Basterds, vainqueurs en freefly,
semblent très stressés à l'embarquement.

Quoi qu'il en soit, cette dernière journée
fut remplie de beaux moments de compétition, tel le saut de final en précision
d'atterrissage où l'équipe Vannes
Ploërmel, qui était en tête jusque-là,
se fait prendre la victoire de 3 centimètres
par l'équipe EFMP CERP Alsace.
Bien entendu, il y eut d'autres batailles
dans les autres disciplines et tout cela est
expliqué en détails dans les pages
suivantes, avec le vécu de compétiteurs
ou l'analyse des entraîneurs.
Les championnats de France ont été
clôturés par une brillante cérémonie de
remise des médailles. Une mise en place
impeccable, les juges mis à l'honneur,
des annonces claires faites par Christian
Lubbé (directeur de la compétition)
et appuyées par le classement personnalisé des équipes et de leurs membres,
affiché en simultané sur l'écran géant au
moment où elles était appelées,
un bouquet de fleurs pour chaque femme
médaillée : l'organisation de cette
cérémonie fut irréprochable.
Dommage que son déroulement ait été
légèrement perturbé par certaines
équipes qui, une fois médaillées,
ne prennent pas la peine d'attendre la fin
de la cérémonie pour faire des photos
devant les avions, avec la famille et les
amis, ou tout simplement pour partir...
Comme quoi il est difficile d'être parfait,
même lorsque l'on est médaillé ! ■

Le Casa 212 (société CAE Aviation),
le Cessna Soloy (club d'Orléans),
le Cessna Caravan (club de Pamiers)
et le Pilatus (club de Cahors).

Première expérience en 2012 : la réponse était clairement non. Ce n’est pas que
l’organisation péchait, mais le samedi, jour d’affluence, le spectateur n’avait rien
à voir car la compétition était déjà finie. Très peu de rotations d’avions, très peu de
sauts : le public s’embêtait. Ce ne sont pas les images projetées sur écran géant
qui pouvaient remplacer. Autant les regarder chez soi.
Magie de la mauvaise météo des premiers jours : en 2013, plein de rotations et plein
de sauts le samedi. Bien sûr les compétiteurs qui n’ont pas pu réaliser toutes les
manches sont frustrés. Mais quelle belle promotion pour leur sport auprès des
familles présentes en nombre ! En tant que spectateur-parachutiste,
quelle fierté de voir leurs regards admiratifs !
La preuve est ainsi apportée que le mode d’organisation actuel est assez adapté
contrairement à l’impression négative ressentie en 2012. Mais il est clair qu’il faut
donner à voir du spectacle sans devoir compter sur la météo pour prolonger la
compétition jusqu’au samedi soir. Ce pourrait être une réflexion à mener pour 2014.
Être un peu plus qu’un spectateur en participant à la soirée de gala est-il un plaisir ?
Au-delà de la satisfaction de l’ego pour y avoir été, une soirée réussie est une
alchimie complexe dont le résultat n’est jamais gagné d’avance.
En 2012, pas d’alchimie : la soirée était certes bien organisée, mais ni le lieu,
ni le repas, ni le spectacle, ni la programmation du DJ n’avaient réussi véritablement
à faire de la soirée une bonne soirée dont on conserve le souvenir.
En 2013, la FFP a su en tirer les leçons et rectifier le tir.
Et elle l’a rectifié magistralement. Quelle belle soirée !
Une soirée dont on gardera toujours le souvenir avec un plaisir ému.
Le lieu d’abord : le Palais des Congrès, un monument historique classé dont
on oubliera qu’y ont été votés les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain le 10 juillet
1940 pour ne retenir qu’un cadre parfait avec une salle moderne et design,
propice à créer une unité des participants venant de tous horizons.
Le spectacle ensuite : quatre danseuses aussi jolies les unes que les autres,
présentant les danses du monde entre chaque plat, rendant invisible le temps
pour le traiteur de débarrasser les tables et apporter les plats suivants.
Et un french cancan endiablé pour finir.
Le traiteur ? Parfait. Le DJ ? Il a su mettre l’ambiance de sorte que les parachutistes
danseurs ont prolongé la nuit jusqu’à 3h00. Il fallait bien arrêter en raison des sauts
du dimanche, sinon...
Sans aucune hésitation, c’était la meilleure soirée à laquelle on ait participé.
Ces ingrédients ont permis une bonne tenue de tous. Une soirée classe.
Comme quoi, le parachutisme peut avoir de la classe. Par ces temps d’insanités
et d’injures sur les réseaux sociaux, les forums Internet et même les courriers,
on finissait par en douter fortement. Ah, merci à la FFP de prouver que ceux
qui ont de l’éducation et de la tenue y ont aussi leur place !
Yves Marie Guillaud

19
Septembre13:316
paramag.fr

Les avions

Avoir participé autrefois à la compétition des Championnats de France,
en voile-contact, et y revenir, de très nombreuses années après, passer le week-end
en spectateur parmi les spectateurs néophytes, est-il un plaisir ?

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