ParaMag - n°317 - Octobre 2013 - 32

RECORD

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un 2 points à 222 auquel il ne manquait
que deux prises au deuxième point.
Le premier record du monde de
séquence en grande formation restait
donc à atteindre. Initialement,
c'est un deux points à 100 qui fut prévu
à Empuriabrava, les moyens avions et la
taille de la drop zone ne permettant pas
d'envisager beaucoup plus.
L'objectif semblait assez facile à
atteindre. Mais, début août dernier,
les Russes prirent les devants en
réalisant le tout premier record du
monde de séquence en grande
formation. Il s'agissait d'un 2 points
à 101 réussi de justesse, mais réussi
quand même. Pour le rendez-vous
à Empuria, l'objectif était changé
et Patrick Passe annonça que ce serait
un 3 points à 106 qui serait tenté.
La sélection fut pointue.
Une équipe réserve (nommée Alpha
Team) allait également être constituée
d'une trentaine de personnes encadrées
par Pete Allum et Manu Sarrazin.
Au sein de l'Alpha Team, une dizaine de
personnes auraient techniquement
mérité de faire partie du 106.
Mais, face au nombre important
d'inscriptions, la priorité fut donnée
à ceux qui avaient aussi une grosse
expérience en grande formation.

Le mercredi 18 septembre au matin,
l'organisation superbement mise
en place par Skydive Empuriabrava commença à s'articuler.
Tandis que l'enregistrement des
relativeurs se terminait, les freeflyers tous
présents depuis la veille se mirent en
route pour leur première tentative
de record à 108. Afin d'assurer un
regroupement rapide après la sortie,
les freeflyers demandèrent aux pilotes
une configuration de vol en formation
assez délicate. Il s'agissait d'un
placement des avions en losange afin
que la base soit rapidement entourée.
Afin d'avoir un regroupement rapide,
tous les avions se vidaient avant que la
base accrochée parte, 5 secondes après
le départ des premiers flotteurs.

Octobre13:317
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En freefly, le concept est d'avoir un
maximum de gens qui remontent vers
une base qui "bombarde" en taux de
chute dès le départ. Cela s'avère
beaucoup plus facile que d'avoir plein
de piqueurs obligés d'accélérer en
verticalité pour rejoindre une base
qui va déjà vite. Pour les freeflyers,
cette première tentative ne promettait
encore rien d'immédiatement excitant.

Henny Wiggers

Prélude

Les relativeurs commencèrent par un
saut d'échauffement pour lequel le but
était de construire d'entrée une figure
complète. A cause d'une seule personne
perdue de l'autre côté de son secteur,
ce saut fut largement incomplet.
Sans mettre trop de pression,
l'organisateur de saut précisa que pour
faire une séquence à plus de 100,
il faut d'abord une figure complète.
Le but à atteindre au saut suivant était
clair : il fallait compléter la figure à 106
afin de prouver que le groupe pouvait
être immédiatement en osmose.
Ce fut le cas, et cette première figure
complète vola durant de longues
secondes. Le ton était donné.
Les relativeurs étaient maintenant sûrs
que la sélection était excellente et qu'ils
pouvaient passer aux choses sérieuses.
Jeudi 19 septembre, tramontane…
avec la crainte qu'elle s'installe pour plus
d'une journée. Les prévisions météo sont
quand même optimistes. Le groupe de

Photo du haut
Sous la direction de Patrick Passe et des neuf
capitaines européens, une forte émulation
se créa chez les relativeurs.
Photo Alexander Khabibulin

106 relativeurs se retrouve pour briefer
sans s'éterniser la séquence de 2 points.
Patrick Passe a tout préparé en amont
et le briefing communiqué par Internet
fut assimilé par tous les participants
avant même d'arriver à Empuria.
Ce gain de temps considérable est
apprécié par les relativeurs européens ici
présents. Beaucoup d'entre eux vont
régulièrement à des grosses manips aux
US, et sont souvent exaspérés par les
briefings à l'américaine qui s'éternisent.
A Empuria, l'ambiance est détendue,
amicale et donc propice à réaliser
rapidement un record dès que la
tramontane tombera. Chez les freeflyers,
l'ambiance est plus tendue.
L'équipe des capitaines n'est pas
convaincue de l'homogénéité du
groupe face au but à atteindre.
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