ParaMag - n°321 - Février 2014 - 14

INTERVIEW

CRÉATION
DU GEPP

Interview d'Olivier Jean-Baptiste (OJB), dirigeant du centre de Mimizan
et président du GEPP, par Bruno Passe

Le GEPP est le nouveau groupement des exploitants
professionnels du parachutisme. La création d'une
nouvelle entité nationale (une de plus ?) n'est pas
forcément un sujet très excitant pour le pratiquant
"lambda". Mais lorsque l'on réalise que ce groupement
représente un volume total de 350.000 sauts,
dont plus de la moitié de l'activité nationale école
et l'exploitation de 40 avions largeurs, on comprend
pourquoi il constitue un sujet de poids dans l'actualité
parachutiste. C'est pourtant "en coulisse" que le GEPP
a vu le jour, en fin d'année 2013, et après une longue
période de gestation.

ParaMag : Qu'est-ce qu'un exploitant
professionnel du parachutisme ?
O.J.B. : C'est une personne morale,
représentant une structure commerciale
EURL ou SARL, qui a la maîtrise de ses
moyens (et qui peut en justifier) :
infrastructure, exploitant propriétaire
ou locataire (à temps plein) d'un avion,
employant des salariés ou des
saisonniers. La structure commerciale
n'est pas forcément une EAPS, et elle
n'est pas forcément affiliée à la FFP.
Qui dirige ce nouveau groupement ?
J'ai été élu président du conseil
d'administration pour 2 ans. Le conseil
d'administration est composé de 7
personnes. En dehors de son président,
il doit obligatoirement respecter cette
répartition : 3 représentants du milieu
sportif (EAPS) et 3 représentants
du milieu DGAC.
Les représentants EAPS sont :
Éric Meynier
(Paradrenalin à Gap-Tallard)
George Minnegheer
(CEP de Soulac-sur-Mer)
Franck Le Roy
(Paris Jump à Saint Florentin)

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Les représentants DGAC sont :
Pierre L'Hopitallier
(Abeille Parachutisme au Havre)
Patrice Trebier
(Vertical t'air à La Teste de Buch)
Pierre-Yves Eugène
(Vendée Evasion Parachutisme
aux Sables-d'Olonne)

De combien de membres le GEPP
est-il composé ?
Actuellement il y a 32 membres donc
l'activité génère un volume de 350.000
sauts annuels, plus de 250 emplois
directs ou indirects et exploitant
40 avions.
ParaMag : Comment est né ce nouveau
groupement ?
O.J.B. : Il y avait quelques années que
l'idée était dans l'air, mais la gestation
a été délicate car l'idée de départ était
de rassembler le plus grand nombre
d'exploitants, y compris ceux du
monde associatif.
Les premières tentatives de ralliement
ont démontré qu'il serait délicat et compliqué de faire cohabiter le monde associatif et le monde professionnel au sein
de ce même groupement. Le projet en
était presque tombé à l'eau.
Les événements de l'année 2013,
notamment la hausse brutale de la TVA
en plein été, ont donné aux professionnels
le sentiment que la FFP orientait
davantage ses actions vers le monde
associatif. Plus que jamais,
les professionnels se sont demandés
comment se faire entendre et ont
ressenti le besoin de se regrouper.
Cela a relancé l'idée du groupement
qui a fait très rapidement son chemin
et les exploitants professionnels se sont
réunis une deuxième fois à l'unanimité.
Le GEPP a été créé le 3 octobre 2013

Olivier Jean-Baptiste, dit "OJB",
représentait le GEPP durant l'assemblée générale
du SNPP qui s'est déroulée à Paris,
en décembre dernier.
Photo Benjamin Loriou

à Paris, en parallèle des "Assises du
parachutisme" (organisées par la FFP),
et les statuts ont été déposés à la
préfecture des Landes
le 13 octobre 2013.
ParaMag : Il y a tout de même une
particularité désormais puisque le
groupement intègre aussi bien des
exploitants fonctionnant sous agrément
FFP (EAPS) que des exploitants
fonctionnant dans le cadre de l'aviation
civile (parachutistes professionnels).
Pourquoi ?
Le but est d'arriver à créer une synergie
professionnelle liée exclusivement au
critère "exploitant". Le domaine est très
vaste : il y a beaucoup de choses à
traiter et on ne pourra pas faire
autrement que d'avancer doucement.
Nos occupations concernent des
particularités qui concernent le monde
professionnel et qui sont différentes des
structures associatives : le droit du
travail, les questions liées à l'URSAAF,
le statut des indépendants, les relations
avec les autorités de tutelle, les relations
avec l'aviation civile, le ministère des
sports et, nous le souhaitons,
avec la FFP.
Quelles ont été les premières réactions
de la fédération suite à la présence de
parachutistes professionnels dans le
groupement ?
Disons que les premiers retours sont
plutôt "secs"... Pourtant nous souhaitons
vraiment des relations fortes et complé-

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