ParaMag - n°322 - Mars 2014 - 51

Parallèlement aux boogie ESA et au Thai
Sky Festival, le boogie africain connut un
vif succès. Dans le courant des années
90, les premières éditions se sont déroulées au Kenya, organisées par Harro
Trempeneau (maintenant décédé) qui
était président du para club du Kenya.
Vivant exclusivement en Afrique, Harro
n'avait pas la vision "boogie". Ceux qu'il
organisait se faisaient avec un Cessna
206 sur un airstrip désaffecté en pleine
cambrousse alors que les plages de rêve
se trouvaient à moins de 3 km.
Ronnie Limborg, en mission professionnelle en Afrique à cette époque,
lui ouvrit les yeux. Il fit comprendre à
Harro qu'un boogie exotique digne de
ce nom devait se dérouler avec au moins

un Twin Otter et les largages sur les
plages devant l'hôtel. Grâce à ces deux
éléments-clé, un nouveau concept du
boogie exotique naissait : il s'agissait
d'utiliser l'hôtel des participants et sa
plage en zone de saut. L'utilisation d'un
Twin Otter avec des largages de 20
personnes seulement permettait
ce genre de fantaisie.
Très rapidement, les boogies au Kenya,
dont Ronnie faisait la promotion en
Europe, connurent un vif succès.
Ronnie s'occupait d'acheminer les
quelques 100 à 150 personnes qui
partaient d'Europe au boogie du Kenya
chaque année. Puis, après 10 années
au Kenya, la clientèle souhaitait voir
autre chose. En 2005, ce fut le Mozambique, où le nom "Beaches Boogie"
pouvait prendre tout son sens.
Les sauts étaient possibles sur toutes les
plages entourant la pointe nord de l'île
principale de l'archipel de Bazarutto.
Ronnie avait trouvé là l'un des plus
beaux endroits où un parachutiste
puisse rêver de sauter.

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L'américain BJ Worth, fondateur du
World Team et organisateur des derniers
records du monde en grande formation,
eut lui aussi son époque en tant qu'organisateur de boogies exotiques.
Ceux-ci se sont toujours déroulés au
même endroit : à Prachuap, en Thaïlande,

Boogies africains

Le premier boogie organisé en Thaïlande par Exotic
Sky Adventures. C'était à Hua Hin, en 1998.
Les voiles des organisateurs de sauts, aux couleurs
spécifiques, survolent les infrastructures d'accueil
du boogie montées pour l'occasion.
Photos Bruno Brokken

BOOGIE

Pour chacun de ces boogies, les
grandes promesses étaient toujours
tenues : hôtel de luxe au bord de la
plage, ambiance exotique, gros avions
tranche arrière (tels que Hercules
C-130, G-222, Caribou, Casa, Hélicoptère
Mi-8), staff d'une vingtaine de personnes
comprenant organisateurs de sauts en
VR et vidéomans. Pour la plupart de
ces boogies, l'utilisation de grosses
machines ne permettait pas de faire des
largages de 50 à 100 personnes sur la
plage. Les séances de saut se déroulaient donc sur un aéroport, avec de
temps en temps un largage sur la plage.

sur une base militaire très peu active
située au beau milieu d'une péninsule
entourée de plages. Pour ces boogies
pleins de charme, appelés Thai Sky
Festival, BJ Worth proposait un concept
identique aux produits Exotic Sky
Adventure avec des gros porteurs de la
Royal Thaï Air Force et un staff d'organisateurs de sauts bien étoffé. Mais la
Thaïlande était un atout majeur.
Le Thai Sky Festival fit de l'ombre aux
événements ESA, jusqu'à ce que finalement
les deux se meurent faute de moyens
aériens à la disposition de ces projets.

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Sous l'égide d'Exotic Sky Adventures,
le Hollandais Herman Landsman a repris
le flambeau derrière Alexis et, durant
une période de plus de 20 ans,
Exotic Sky Adventures a emmené
chaque année plus ou moins 200
participants qui sautaient d'avion
tranche arrière (ou hélico) en Malaisie,
Indonésie, Thaïlande, Équateur,
Uruguay, Venezuela, Cuba, République
dominicaine, Madagascar.
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