ParaMag - n°323 - Avril 2014 - 43

MATÉRIEL

En 1999, Francis Heilmann construit une
wingsuit expérimentale en Mylar et profils
de mousse de polyéthylène. "Avec des
ailes semi-rigides de ce type, il était difficile d'effectuer le geste d'ouverture du
parachute avec le hand-deploy
positionné en fond de sac", explique
Francis. "Après quelques départs en vrille
un peu trop prolongés avant ouverture,
j'ai innové par nécessité, et monté en
2000 un prolongateur de poignée de
hand-deploy fixé sur la cuisse de ma
wingsuit. La poignée est facilement
accessible, le geste est simple,
les ouvertures saines. J'ai équipé ensuite
toutes mes wingsuits avec le hand-deploy
placé directement sur la cuisse,
la pochette spandex cousue sur la
wingsuit. Le cheminement de drisse
jusqu'au parachute se fait au début par
velcros, puis quelques années plus tard
par une ligne souple d'aimants.
Le tout fonctionnera parfaitement
et sans aucun incident durant 12 ans,
avec des voiles classiques ou des voiles
hybrides de toutes tailles. Jusqu'à ce que
la FFP en interdise l'emploi en France,
sans avoir pour l'instant motivé
techniquement l'interdiction."

Aucun visuel n'est possible sur la
poignée, c'est une nouveauté, mais les
paras ont acquis plus d'aisance en chute,
donc pas de souci. Avec un
cheminement au plus court, la sécurité
est accrue, mais des problèmes existent
toujours : poignée inaccessible, enfoncée
trop loin dans sa pochette, sans pouvoir
effectuer de contrôle visuel avant le saut.
Ou d'avoir laissé une boucle de drisse
mal pliée et non tendue étrangler l'extracteur, qui devient inefficace lorsqu'il sort
de sa pochette en chute.

Début des années 90, la première version de l'Atom
porte encore le hand-deploy sur la cuissarde.
Cette photo a été prise durant une séance d'essai
avec Jean-François Ronzevalle et Pierre Auvray
("Titou"), de l'équipe de France de VR-8.
Photo Guy Sauvage

Comme expliqué dans l'article "Wingtip
Pouch", une époque est révolue
et c'est surtout l'arrivée en vol des
wingsuits de grandes surfaces qui met
un terme final au positionnement du
hand-deploy sur la cuisse,
puisque celle-ci ne peut plus servir
de support à la pochette d'extracteur.
Au fil du temps, le hand-deploy s'est
promené un peu partout sur l'équipement du parachutiste, en fonction des
besoins du moment. Et aujourd'hui la
question se repose exactement comme
en 1999 : où le placer pour obtenir à
nouveau des ouvertures simples,
saines et faciles en wingsuit ? ■

Francis Heilmann et sa wingsuit expérimentale semirigide de 1999, la poignée verte fixée sur la cuisse
permet d'éjecter facilement le hand-deploy toujours
situé en fond de sac. Sur les modèles suivants,
la pochette du Hand-Deploy sera cousue directement
sur la wingsuit, et le cheminement de la drisse assuré
par velcros, puis quelques années plus tard par une
ligne souple d'aimants. Photo Aircat

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Avril14:323
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