ParaMag - n°323 - Avril 2014 - 46

TECHNIQUE

Déterminer et reconnaître la notion
d'autonomie des pratiquants devait
rendre plus claires et simplifier la
réglementation et son application légale.
Toutefois, la refonte devait être établie
dans le respect du code du sport.
Au final, elle est très élaborée,
mais aussi très chargée.

Michel Bonnard et Stéphane Zunino au départ
d'un saut en wingsuit dans le ciel lillois.
Photo Antoine Alacusos

La directive technique 38 et son annexe
"Méthodes d'enseignement, brevets
fédéraux et encadrement des séances
de sauts" composent un document de
30 pages qui détermine les méthodes
d'enseignement, les conditions
d'obtention et les prérogatives des
brevets fédéraux ainsi que les règles
de sécurité et d'encadrement
des séances de sauts.
Tout en définissant la notion d'autonomie, la FFP a défini, ou redéfini,
très précisément certains types de
pratique (manœuvres sous voile,
positions de chute), de matériel
(wingsuit, voilures hautes performances,
voilures hybrides). Désormais, avec ces
16 brevets, les pratiquants disposent
d'un vaste choix de disciplines
pour se perfectionner !
Autonomie et vaste choix, serait-ce la
panacée ? Peut-être pas, car dans ce
nouveau modèle fédéral, l'autonomie
et le choix ne sont pas forcément
synonymes de liberté. Le pratiquant a
certes le choix de sa pratique,
mais aussi l'obligation de s'inscrire
dans le cursus correspondant.
En plus de la technique, cela passe
aussi par une considération
économique, car les formations sont
généralement payantes.
Ces nouveaux brevets connaîtront-il
le succès ? Si l'on observe les statistiques
d'attribution fédéraux des brevets 2013
(voir schéma), le constat est le même
depuis des années : en dehors des
brevets "école" (A et B), c'est le brevet

Avril14:323
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Initiateurs aux brevets wingsuit
Les modalités de ces brevets et les initiateurs vont être progressivement mis en
place dans le courant de la saison. Stéphane Zunino est le premier formateur FCT*
wingsuit. Ses compétences ne sont plus à démontrer et il est aussi co-dirigeant de
la marque de combinaisons S-Fly qui, depuis plusieurs années, forme et qualifie
ses propres initiateurs. "L'inconvénient de l'avantage" de cette situation réside dans
l'éventuel conflit d'intérêt qu'elle pourrait provoquer. Car il existe d'autres marques
et certaines (Phoenix Fly, Tony Suit, par exemple) qualifient également leurs
initiateurs, et ces qualifications sont reconnues internationalement.
Franck Cotigny est en charge du brevet wingsuit au sein de la DTN, il exprime ainsi
la position de la FFP : "La discipline s'est développée par elle-même. Malgré les
efforts des fabricants, les risques d'accident liés à une méconnaissance du
matériel ou aux sauts de groupe ont sensiblement augmenté ces dernières
années, que ce soit en France ou à l'étranger. La mise en place du brevet wingsuit
était nécessaire, pour des raisons de sécurité, afin que la discipline puisse
continuer à se développer sereinement. Il nous a semblé logique de faire appel à
Stéphane Zunino, car en plus de son expérience en wingsuit, il possède aussi une
expérience en tant que formateur FCT. Bien entendu, nous n'allons pas nous
arrêter là et un deuxième formateur sera mis en place dans le courant de cette
année. La personne qui est pressentie travaille avec des combinaisons de marques
différentes, ce qui devrait mettre fin aux polémiques naissantes sur les réseaux
sociaux. Il va de soi que la volonté de la FFP n'est pas de favoriser un constructeur
plutôt qu'un autre, mais d'accompagner le développement de la discipline,
quelles que soient les marques de combinaisons utilisées,
à condition qu'elles répondent aux critères définis dans le brevet wingsuit ."
(*) FCT: Formateur de cadre technique au sein de la FFP. Il y a actuellement 77 FCT répartis dans 8
activités qui sont : la formation des moniteurs fédéraux, des initiateurs PA/voltige, vol relatif, voile contact,
freefly, pilotage sous voile, plieur secours et réparateur).

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