ParaMag - n°323 - Avril 2014 - 52

MATÉRIEL

>

nelles, c'est surtout le taux de chute
qui est plus lent.

Vue sur l'extrados de la Revoline.
Photo Pack Plus

Mais en école les voilures conventionnelles sont souvent sous-chargées et de
ce fait, à hauteurs d'ouverture égales et
en vol balistique, les taux de chute sont à
peine plus faibles et les temps de vol sont
à peine plus longs, de 30 à 40 secondes.
De toutes façons, en voilure hybride il y a
plus de marge dans les deux sens :
l'élève peut rester plus longtemps en l'air,
mais il peut aussi choisir de descendre
rapidement, en faisant des virages ou "les
oreilles" (voir photo), et se poser en
même temps que tout le monde,
ou même avant.
C'est même un de nos axes de formation :
en cas de mitoyenneté sous voilure,
on demande aux élèves "hybrides" de
se poser avant les autres car c'est
fondamentalement plus facile.
ParaMag : Qu'en est-il en ce qui
concerne le volume plié ?
Jacques Baal : À surfaces annoncées
égales, je dirai que, globalement,
le pourcentage de différence est d'environ 10% de volume en plus pour les
voilures hybrides en comparaison aux
voilures conventionnelles. Mais c'est
forcément approximatif car il existe aussi
un pourcentage de différence,
à surfaces annoncées égales,
entre les différentes marques.
Pour donner un exemple concret,
10% de volume c'est la même différence
qui existe entre certaines voilures
françaises et certaines voilures
américaines, à surface dites égales (pour
être précis Electra 210 et Sabre 210).
Cette différence est due aux tissus
utilisés, aux profils et aux méthodes
de mesure qui sont différents.

Avril14:323
paramag.fr

52

ParaMag : En dehors de Pack Plus,
qui est en mesure d'assurer les formations sous voilure hybride ? Y aura-t-il
des initiateurs fédéraux ?
Jacques Baal : Grâce à l'expérience Pack
Plus et Revofly et aux formations qui se
sont tenues ces dernières années principalement à Tallard, Pau et Strasbourg,
il y a déjà une cinquantaine de personnes
qui sont potentiellement qualifiables.
Le brevet vient d'être créé et les
formateurs vont être mis en place
progressivement.
Dans le passé, la FFP a déjà organisé
aussi des stages ayant la voile hybride
comme support, en saut d'avion, mais
aussi en ascensionnel. Elle poursuit cette
action en 2014, par exemple dans le
cadre d'un stage d'accès (18 au 20
juillet) au parachutisme par
l'ascensionnel, pour des enfants de
moins de 16 ans. ■

L'avis de Samuel Baum, compétiteur en
freefly et moniteur de parachutisme
"Je totalise environ 150 sauts dans toutes les tailles confondues et je dirai plutôt
que c'est une voile de parachute à grande finesse. En utilisation classique,
ça s'inscrit dans le trafic sans problème.
J'ai l'habitude des voiles rapides et la vitesse horizontale de la 13 m2 est tout de
même assez impressionnante, sans être supérieure à celle des voiles hautes
performances bien sûr. Rien de violent, mais amusante à piloter.
Ça ne sera pas la voile à la mode pour passer le B5,
c'est une voile vraiment très tranquille à l'atterro.
Le cône de suspentes est plus long que sur les voiles habituelles,
on peut donc engager un mouvement de balancier mais ça reste sécu
car le profil est auto-stable.
Le pliage n'est pas très différent des autres parachutes, mis à part le lovage,
toujours avec le cône plus long, il y a plus de loves.
Les ouvertures sont axées et si on prend la Crossfire en référence de douceur
à l'ouverture et la Springo en rapidité, la voilure hybride est entre les deux.
En dehors du contexte école et du brevet, pour les parachutes confirmés,
on peut les briefer sur les points un peu particuliers, puis les laisser
"vivre tranquilles" avec cette voile."
http://www.paramag.fr
ParaMag - n°323 - Avril 2014

Table des matières de la publication ParaMag - n°323 - Avril 2014
