ParaMag - n°325 - Juin 2014 - 41

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Des caméras partout

BASE JUMP

L'équipe de production fut une grosse
machine à mettre en place avec 20
caméras différentes pour récupérer
un maximum d'images. Il y avait 18
caméras fixes au sol, dans différents
immeubles autour de Burj Khalifa
et sur plusieurs terrasses. Deux autres
caméras Cineflex étaient montées dans
deux hélicoptères, plus toutes les Go Pro
embarquées. Les caméramans parachutistes Julian Boulle et Noah Bahnson
nous ont suivis chacun une fois et ont
fait respectivement un saut en wingsuit
et un saut en freefly.
Nous avions donc trois jours d'autorisation pour sauter de la tour. Le premier
jour fut annulé à cause du vent.
Le deuxième jour s'annonçait bien,
tout au moins pour la matinée que nous
avions choisi d'optimiser en prévoyant
quatre sauts, deux en wingsuit et deux
en freefly. Pour cette première journée
de saut, nous sommes montés pendant
la nuit, comme prévu, et nous étions
prêts à sauter à 6 heures du matin,
au lever du soleil. Toutes les caméras
étaient en place et les hélicos tournaient
autour de la plateforme.

Une journée
inoubliable
Notre premier BASE de Burj Khalifa
fut un saut de wingsuit à deux.
Nous avions bien sûr prévu de faire le
tour de l'édifice. Si chaque BASE jumper
a envie de s'élancer de Burj Khalifa
quand il la découvre, les wingsuiters
rêvent d'en faire le tour. Ce premier saut
tant attendu fut magique !
On a vite replié pour remonter avec
Julian qui allait nous suivre pour notre
deuxième saut en wingsuit.
Entre ce deuxième saut et le troisième,
pas la peine de plier car on partait pour
un freefly BASE avec un autre parachute. Pour ce premier saut en freefly à
2, on a attaqué direct par un carve tête
en bas... énorme ! Puis nous sommes
remontés avec notre caméraman Noah,
pour notre quatrième saut de la tour,
en freefly également. Ce quatrième saut
est celui qui est dans le film, magnifique
et super-bien filmé par Noah !

plateforme était montée, autant en
profiter. Et ils obtinrent l'autorisation
pour une journée de sauts
supplémentaire.
A 5h du matin, nous avons commencé
par un saut de nuit en wingsuit avec des
lumières dans les combis. Les images
magnifiques de cette séquence n'ont
pas encore été diffusées, et ce sera
pour une prochaine vidéo à venir.
Nous avons enchaîné par un sixième
saut, en wingsuit également, puis le vent
s'est levé. Au total, nous avions fait six
sauts de la tour : deux en freefly
et quatre en wingsuit.

Freefly BASE
de Burj Khalifa
Le carve tête en bas, Vince et moi
connaissons la séquence par cœur pour

l'avoir faite de nombreuses fois en
Norvège. La particularité avec cette tour
est qu'elle va en s'élargissant,
avec des terrasses à différents niveaux.
Même en bénéficiant de la plateforme,
il fallait s'assurer de toujours avoir une
distance raisonnable par rapport à la
tour. Nous avions donc prévu de nous
éloigner d'elle durant la chute.
Pour cela, nous avons sauté avec la
Cruise, une combinaison de dérive pour
le BASE que nous avons mise au point
avec Stéphane Zunino et qui est
distribuée par S-Fly Equipment.
Ces combis nous ont aidés efficacement
à garder de la distance avec la paroi
de la tour, malgré son élargissement.
Le programme de saut était 5 secondes
de dérive - 5 secondes de carve tête en
bas - à nouveau 5 secondes de dérive
et ouverture. Mais comme la Cruise se

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Entre 6h et 10h du matin, nous avions
fait quatre sauts et récolté toutes les
images nécessaires. L'après-midi et le
jour suivant furent "bâchés" à cause du
vent. Mais l'équipe de production voulait
davantage d'images, des plans spéciaux
avec une très longue focale (1200 mm)
et des séquences au ralenti. Comme la

Superbe vision en contre-plongée d'un départ en freefly BASE pour Fred et Vince suivis
par leur caméraman Noah Bahnson. On distingue parfaitement la plateforme de 3m50
de long fixée tout en haut du pinacle de la tour. Photo Frank Taesler
http://www.paramag.fr
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