ParaMag - n°332 - janvier 2015 - 30

INTERVIEW

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Sa demande est déjà très forte pour faire
son saut en tandem. C'est prévu pour
la saison 2015.
Ce sera peut-être agaçant pour lui mais,
lorsqu'il se mettra au parachutisme,
je serai au sol à chacun de ses sauts,
au début en tout cas, afin de m'assurer
qu'il sera bien consciencieux. C'est surtout
la partie sous voile qui m'inquiète le plus
car c'est dans cette phase finale du saut
que le risque d'accident est le plus
important. Comme tous les jeunes,
il aura certainement sa période où il aura
envie d'envoyer, et c'est certainement
cela qui m'inquiétera le plus.
Comment se déroule un week-end type
en soufflerie ?
Stéphane : Je combine les week-ends
de vol pour Mateo avec ceux des élèves
que je coache en soufflerie. On se rend
au tunnel en avion ou en voiture.
Je le récupère à l'école et, sur le trajet,
il fait en priorité ses devoirs. Quand on
arrive au tunnel le vendredi soir, Mateo
commence par une petite heure de vol.
Puis, le samedi et le dimanche, il vole
environ une heure et demie par jour.
Il y a des sessions pour son entraînement
perso, et puis il vient avec moi dans la
veine lorsque je coache mes élèves.
Il vole au-dessus tandis que je travaille
avec mon élève en dessous.
Quelle est la fréquence d'entraînement
en soufflerie pour Mateo ?
Stéphane : Sa fréquence d'entraînement
est un week-end ou deux tous les mois,
sauf en juillet et août car je suis très
occupé sur mon centre para à La Réole.
D'octobre à mai, il passe la moitié de ses
vacances scolaires au tunnel, soit environ
6 ou 7 jours sur les deux semaines de
chaque période de vacances.
Sur une demi-heure de temps, il fait une
session sur deux, chaque session durant 2
minutes 30 de vol. Puis il break une demi-

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Photo ci-dessus : Mateo, à gauche, en vol avec son
papa dans la soufflerie Windoor à Empuriabrava,
en Espagne.
Photo Vania Da Rui

heure, et recommence. Il est très agile
dans la veine, et par conséquent très
endurant. Une fois, nous nous sommes
lancé un défi. Il s'agissait de faire une
demi-heure de vol non-stop, tous les deux
ensemble. Je n'en pouvais plus alors que
lui semblait encore tout frais.
Dans la veine d'air, Mateo ne se fatigue
pas, il évolue de façon naturelle,
sans forcer, et il peut donc tenir
très longtemps.

Maintenant qu'il a goûté à la compète,
il a vraiment envie d'entrer dans le circuit.
Mais ce sera en freefly exclusivement.
Mateo quitte l'équipe VR de l'AK'démie
pour se consacrer exclusivement au freefly.

Aime-t-il la compète ?
Stéphane : Mateo s'est régalé au cours
de sa première coupe du monde qui s'est
déroulé en novembre dernier à iFly Austin,
au Texas, en vol relatif au sein de
l'AK'démie. Il a également concouru
et représentait la France en freefly
(voir ParaMag n°331 de décembre 2014).
Son but est maintenant de faire toutes
les compètes qui arrivent bientôt :
Wind Games, Bedford, et la prochaine
coupe du monde qui est normalement
prévue à Prague en 2015.

La soufflerie, ça représente un budget.
Comment gères-tu l'aspect financier pour
l'entraînement de Mateo ?
Stéphane : Au départ, ses sponsors étaient
ma société Espace Chute Libre, et moi
forcément. Et puis on s'est intéressé à lui.
Aujourd'hui, son plus gros sponsor est
Windoor à Empuriabrava pour ce qui est
du freefly, ainsi que les combinaisons
Sonic et les casques Cookie. Et pour la
partie VR avec l'AK'démie, ses sponsors
furent pour 2014 Aerokart, Espace Chute
Libre, Parasports, ainsi que la FFP qui
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