ParaMag - n°334 - Mars 2015 - 51

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Photo ci-contre :
Départ d'un stagiaire chuteurs ops depuis
l'hélicoptère Cougar.
Photo BFS - ETAP

DOSSIER E.T.A.P.

sous voile jusqu'à une zone proche de
leur objectif, assurant ainsi la plus grande
discrétion aux équipiers et à l'aéronef.
Le stage se divise en 4 parties :
■ Maîtrise individuelle puis en groupe de
la position rapprochée de sécurité (PRS),
qui consiste à faire chuter les stagiaires
à proximité les uns des autres.
■ Maîtrise individuelle de la chute en gaine
et apprentissage du maniement
et du pilotage du parachute G9.
■ Les stagiaires sont ensuite confrontés à
la réalité du saut opérationnel en équipe de
8 à 10, en chute à proximité les uns des
autres, de jour comme de nuit, dans le but
de poser cette équipe sur une zone de
mise à terre de plus en plus restreinte
(terrain de 30 sur 30 mètres).
■ Apprentissage de l'infiltration sous voile
(ISV), une technique qui ne représente pas
une difficulté particulière pour les
chuteurs. C'est surtout la préparation qui
est délicate : une demi-journée dédiée à
l'étude des cartes, de la météo et aux
calculs des trajectoires de navigation à
l'aide de GPS, calculette et compas boule.
Le point de largage est fixé en fonction de
la force et la direction des vents,
de la finesse du parachute et de la masse
équipée du parachutiste.
À partir du moment où le chuteur
opérationnel débute son stage à Pau,
il se déroule généralement une année
jusqu'à ce qu'il devienne véritablement
opérationnel dans son unité.

Le saut à très
grande hauteur
Il n'y a que 2 stages par an pour 12 chuteurs par stage, il est donc assez rare et
cette formation est réservée aux chuteurs
ops expérimentés.
Le saut opérationnel à très grande hauteur
(SOTGH) peut être réalisé jusqu'à une
hauteur de 7300 mètres (FL 240)
et nécessite donc une alimentation en
oxygène. La soute de l'avion doit être
équipée spécialement et le personnel de
bord doit être formé à cette pratique.
Sous oxygène dans l'avion, les chuteurs
emportent également une alimentation
individuelle qui prend le relais après le
départ de l'avion. 45 minutes de vol sous
oxygène sont généralement nécessaires
avant de sauter, pour que l'organisme
assimile l'inhalation d'oxygène.

L'objectif de cette formation est la pratique
de l'ISV, du biplace ou de la charge lourde.

Les équipements
G9 : Parachute individuel opérationnel, associé à une gaine de transport
PBO : Parachute biplace opérationnel
GPCL : Gaine pour charge lourde, dite "la caisse"
JVN : Jumelle de vision nocturne
Un peu de technique
SOCR : Saut à ouverture commandée retardée
PRS : Position rapprochée de sécurité
SOGH : Saut opérationnel à grande hauteur (3600 mètres)
SOTGH : Saut opérationnel à très grande hauteur (7300 mètres)
ISV : Infiltration sous voile
MTE : Masse totale équipée
Les personnels
BFBP : Brigade de formation au brevet parachutiste
PEM : Peloton d'élèves moniteurs
BQ : Brigade de qualification
BFML : Brigade de formation des moniteurs et largueurs
BFS : Brigade de formation spécialisée, conduit l'ensemble de l'instruction relative
à la pratique de la chute libre.
"Chuteurs ops" : Chuteurs opérationnels
OSTA : Officiers spécialistes des techniques aéroportées
INSSOC : Instructeurs au saut à ouverture commandée

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Mars15:334
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Outre l'oxygène, ce stage présente toutes
les contraintes liées au froid en haute
altitude.

L'ETAP, un peu de "jargon" militaire
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