Le magazine du trésorier - n°74 - 2ème trimestre 2011 - (Page 9)
Le contrôle interne : plus et mieux qu’un ensemble de procédures
L
’intelligence d’un individu ne se mesure-t-elle pas par sa capacité à appréhender les aléas de son environnement et à prendre des décisions qui intègrent au mieux les éléments incertains qui se présentent ? A l’exemple de l’individu, l’entreprise gagnante connait bien les risques liés à ses activités, parvient à maitriser au mieux les menaces et à saisir les opportunités qui se présentent. Elle se spécialise dans les opérations qui sont à la fois les plus rentables et dont elle maîtrise les aléas. Ainsi, une société gagnante parvient-elle à judicieusement outsourcer les opérations
qui présentent pour elle un rapport « return/risk » (bénéfice ou économie par rapport au risque encouru) insuffisant ; elle décide de lancer un nouveau produit ou de pénétrer un nouveau marché en s’appuyant sur une meilleure maîtrise des aléas du nouveau contexte. Une banque octroie avant tout des crédits aux sociétés qu’elle connait bien ; l’entreprise pétrolière décide d’un nouveau forage en fonction de ses connaissances du sous-sol et des techniques à mettre en oeuvre. La gestion des risques intervient donc directement dans la stratégie de l’entreprise et dans la création de
valeur pour les parties prenantes. L’entrepreneur gagnant cherche constamment le meilleur équilibre entre « prendre les bons risques » et « maîtriser ces risques ». Le contrôle interne, tel qu’on le comprend dans la majorité des codes de bonne gouvernance, permet de décliner cette gestion des risques dans l’organisation. Aucune procédure de contrôle interne ne devrait exister si elle ne permet pas de maîtriser un risque significatif. L’analyse des risques forme en quelque sorte l’architecture du dispositif de contrôle et chacun y contribue, conformément aux objectifs de contrôle et à la tolérance de risque définie par la direction. Le contrôle interne ne doit donc pas être compris comme un ensemble de procédures seulement ; Il s’agit d’avantage d’une technique de maîtrise des activités qui contribue directement à la réussite de l’entreprise. Le secteur public belge a depuis quelque temps clarifié le malentendu qui subsiste à ce niveau ; l’arrêté royal du 17/08/2007 (Art 2 par 1) relatif au système de contrôle interne dans certains services du pouvoir exécutif fédéral, précise clairement que “...le mot
L’analyse des risques forme en quelque sorte l’architecture du dispositif de contrôle
FOCUS
9
Table des matières de la publication Le magazine du trésorier - n°74 - 2ème trimestre 2011