Le Magazine du Trésorier - n°57 - 1er trimestre 2007 - (Page 12)

DOSSIER ASSET MANAGEMENT, POUR UNE MEILLEURE GESTION DU CASH Les liquidités abondent et s’accumulent depuis quelques années. En attendant une affectation à un investissement ou une acquisition, l’entreprise est confrontée à la difficulté de placer l’excès de cash aux meilleures conditions possibles, dans un environnement de taux bas et avec un certain degré de sécurité : un véritable défi pour tout trésorier. Comment trouver le produit adéquat face à une multitude d’offres ? SURPLUS DE CASH Depuis désormais quelques années, les sociétés ont accumulé des "trésors de guerre" sous la forme de liquidités en diverses devises. Elles ont eu tendance à sur-accumuler des richesses, par prudence, par surréaction après quelques années plus délicates à gérer de l’endettement élevé. En matière de liquidités aussi, comme en matière de couverture, les directions financières sont devenues hyper prudentes. Elles ne délient plus les cordons de leurs bourses sans garantie de ne pas avoir à enregistrer une diminution de valeur (sous la forme d’un "goodwill impairment") à cause d’un surprix injustifié. Le passé a laissé des traces indélébiles et des stigmates profonds. A peine remises de leur lourde dette enfin résorbée, encore quelque peu convalescentes, les entreprises recherchent néanmoins à optimiser ou, à tout le moins, à améliorer leurs revenus et produits d’intérêts. Elles connaissent désormais la problématique et le luxe des gens riches. Que faire de mes fonds ? A défaut d’investir leurs liquidités dans des actifs qui permettront d’atteindre des retours sur investissement au moins équivalents ou supérieur à la rentabilité opérationnelle, elles rechercheront à placer leurs fonds avec une sécurité minimale et un rendement satisfaisant. RENDEMENT SUR SURPLUS DE CASH La difficulté, dans un environnement de taux d’intérêt relativement faibles (même si une hausse lente et constante est constatée de puis quelques trimestres) réside dans la quadrature du cercle de l’ "asset management". Comment augmenter son retour sur fonds déposés ou placés, sans risque, avec une mobilisation rapide et aisée, sans frais d’entrée, de gestion ni même de sortie ? Beaucoup de trésoriers sont déçus, fatigués et tellement désolés d’obtenir un revenu proche de FOISON DE PRODUITS ET DE PROPOSITIONS Nous pouvons constater depuis quelques mois une recrudescence d’offres de produits divers, dits d’ "Asset Management" ou "Money Market Funds" (MMF), destinés aux entreprises en position longue de liquidités. Les banques ont compris que ce marché devenait un marché porteur et que ces produits pouvaient répondre à l’EONIA (quand il n’est pas inférieur à celui-ci). Hélas, pour obtenir un meilleur rendement l’équation est assez simple : plus de risque et plus d’horizon de temps permettent d’accroître potentiellement les revenus sur placement ; et à l’inverse, pas ou peu de risques avec un horizon de temps très court n’assurent qu’un rendement faible proche des " benchmarks " classiques ou taux budgétaires. La difficulté réside dans le dosage et l’alchimie subtile des facteurs de durée et de risque sur intérêts et/ou sur principal. De toutes les façons, les placements à rendement faible ou normal détruisent de la valeur pour l’actionnaire. Ne vaut-il pas mieux placer ses fonds dans un actif à rendement opérationnel plus élevé ? La nature de l’activité estelle celle d’une banque, sans certaines contraintes réglementaires ? Certes non ! Le Magazine du Trésorier - N° 57

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DOSSIER : ASSET Management pour une meilleure gestion du cash
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