Le Magazine du Trésorier - n°57 - 1er trimestre 2007 - (Page 7)

LA PAROLE À FM : Travaillez-vous en IAS (IFRS) ou US GAAP ? JG : Nous publions nos résultats trimestriellement et aux normes IFRS depuis 2004. Nous nous réjouissons que les IFRS et les US GAAP convergent car la plupart des acteurs de notre industrie sont américains, français, allemands ou anglais et nos actionnaires souhaitent toujours plus de comparabilité. FM : Quelle est votre stratégie bancaire ? JG : Nous créons des relations de confiance avec des partenaires qui sont prêts à partager nos développements, nos victoires, nos risques et nos problèmes aussi, lorsque par exemple nous avons un problème de crédit documentaire en Corée du Sud… Bien entendu, pour un prix acceptable. FM : Travaillez-vous avec de nombreuses banques ? JG : Nous travaillons avec 4 banques principales : Fortis et ING en Belgique, HSBC sur l’Asie et Wachovia aux USA. Mais nous faisons appel aux services spécialisés de partenaires de leasing ou de structured financing. Ceci sans oublier toutes les relations bancaires inhérentes à la cotation en bourse de la société : Petercam, KBC Securities, ING Securities, JP Morgan, Degroof… FM : Etes-vous, en général, emprunteur ou prêteur ? JG : EVS est prêteuse et notre filiale à 47% XDC est emprunteuse. FM : Avez-vous recours aux marchés des capitaux (pour quels produits) ? Certaines acquisitions de filiales de EVS ont été réalisées grâce à des émissions de titre en bourse. Nous travaillons étroitement avec le monde du private equity dans le cadre du cinéma numérique et développons des solutions de structured financing. FM : Avez-vous un "crédit rating" ? JG : Non, mais nous avons un rendement sur fonds propres de plus de 85%. FM : Quels sont vos principaux projets en cours ou futurs en matière de trésorerie et de "corporate finance" ? EVS est sur tous les fronts JG : Depuis 5 ans, nous avons lancé une nouvelle activité dans un secteur en pleine mutation technologique : le cinéma numérique, au travers d’une filiale dédiée, XDC. Avec des partenaires de private equity, principalement belges et luxembourgeois (BIP, Audiolux), notre stratégie est de développer la technologie, déployer un réseau de salles numériques avec des exploitants audacieux et de proposer un modèle de financement avec Hollywood afin d’équilibrer les gains d’opportunité de cette transition, soit 1.5 milliards par an ! Pour ce faire, XDC doit préfinancer l’installation du matériel et dans ce cadre, nous avons développé des solutions de leasing en amont et de location-vente en aval avec nos banquiers, surtout ING et Fortis. C’est un développement risqué mais qui pourrait déboucher sur un sacré potentiel. FM : Et de manière plus générale, quels sont les défis auxquels les trésoriers devront faire face à l’avenir? JG : Avant tout, il faut s’assurer du "credit rating" de nos clients à l’export et de moduler les conditions de financement en conséquence. Le cash-pooling mondial reste un objectif en soi, et, un peu de prospective…, une monnaie unique et mondiale, par exemple le "mondo", afin de simplifier voire d’amplifier les relations commerciales internationales comme l’a permis l’euro ! FM : En marge de l’interview, une question que nos lecteurs peuvent se poser : étant installé en Belgique, comment avez-vous connu l’ATEL ? JG : Avant de prendre mes fonctions chez EVS, je travaillais au Luxembourg dans les milieux financiers. C’est par ce biais que j’ai fait connaissance des activités de l’ATEL dont je suis désormais membre. Le Magazine du Trésorier - N° 57

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