i+D - Janvier/Fevrier 2018 - 28

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Collaborateurs

Ce qu'ils et elles préfèrent. Nos journalistes collaborateurs nous font part de leurs réflexions sur
les villes bien conçues - objet de notre article-couverture - et de la perspective du design
qu'ils ont acquise en effectuant leurs recherches pour leurs sujets publiés dans ce numéro d'i+D.

2. Michele Keith,
L'extinction de la salle à manger
Deux choses que Michele a tirées de sa recherche
sur les salles de séjour/salles à manger ont réellement
retenu son attention. « La première étant à quel
point le processus de design pour créer une grande
salle diffère de celui auquel on a recours pour
une salle à manger proprement dite. Par exemple, en
combinant les éléments dits "durs" d'une cuisine et
les éléments "moelleux" d'une salle de séjour en une
seule pièce. La deuxième, c'est l'effet considérable
que la technologie a eu sur les gens, allant bien
plus loin dans une maison qu'elle ne l'aurait jamais
imaginé », dit-elle. Sa ville préférée ? « Paris a tout ce
qu'il faut, révèle-t-elle. Qui d'autre que les Français
peuvent amalgamer l'ancien et le nouveau, les lignes
épurées et les détails élaborés, la décontraction et
l'élégance pour créer des immeubles et des quartiers

si magnifiques ? Ajoutez à cela des parcs et des
jardins bien entretenus, des vitrines qui ne sont rien
de moins que des œuvres d'art, des marchés publics
et des marchés aux fleurs agréables pour tous les sens
et un système de métro à la fois propre et efficace,
et qu'obtenez-vous ? Cela frise la perfection. »
3. Brian J. Barth, Quatre villes : une histoire
Brian, un auteur qui vit exactement là où il le veut,
affirme que sa ville préférée est « Toronto, ma
ville d'adoption, en raison de ses quartiers colorés,
diversifiés et propices à la marche. En plus du fait
qu'on y a récemment instauré une culture du
design si active et innovante. » En rédigeant son
article sur les villes et le design, il a vu à quel point
les dirigeants municipaux prennent le design très
au sérieux. « Cela a fait son chemin et a fini par
favoriser l'éclosion de studios de design dynamiques
dirigés par de jeunes designers qui, par le passé,
auraient trouvé difficile de s'établir sans d'abord
se joindre à une plus grande agence et y gravir les
échelons », explique-t-il. Bien qu'il vive à Toronto,
Brian a été surpris de découvrir les nombreux
nouveaux projets qui sont actuellement sur les tables
à dessin, notamment des concepts très inspirants, et
dont il n'était pas au courant, parce que « le secteur
riverain de Toronto se transforme si rapidement ».
4. Diana Mosher, Unique en son genre
Les contrefaçons constituent un problème dans
toutes les industries, n'épargnant pas le design
d'intérieur. Au cours de ses recherches, Diana a
trouvé fascinant de constater à quel point les
méthodes de construction peuvent différencier le vrai
produit d'un faux. « Organiser des démonstrations
pour faire voir comment sont faits les produits
authentiques est un moyen génial d'expliquer ces
différences. Le travail de sensibilisation que fait
Be Original Americas auprès des agents de douanes,
du public et des designers est tout à fait nécessaire,
et l'organisme a attiré un nombre impressionnant
de membres dans une courte période », fait-elle
remarquer, en citant cet organisme comme une

i+D - January/February 2018

ressource précieuse ayant un puissant effet dissuasif,
car il « affiche sur sa page d'accueil de l'information
liée aux imitations détectées sur le marché ». Bien
qu'elle indique clairement aimer toutes les villes,
Diana déclare Berlin et Chicago comme ses deux
préférées. « Les deux sont si propices à la marche et
offrent des styles architecturaux variés, des points de
vue incroyables sur des rivières et d'adorables ponts
pour piétons. Utiliser les transports en commun
est un moyen intéressant d'entrer en lien avec les
résidents dans leur environnement naturel tout en
voyant la ville d'une perspective différente. »
5. Barbara Thau,
Regarder, aimer, acheter : le design
à l'ère numérique
La technologie fait tellement partie de chacune
de nos journées, que son côté pratique - et
les attentes qui en résultent - peuvent diminuer
la valeur accordée à la créativité et à l'individualité
des services professionnels, notamment, ceux
qu'offre la communauté du design d'intérieur.
En interviewant ses sources pour l'article sur le
design à l'ère numérique, Barbara a trouvé
particulièrement intrigante la description de leur
travail - la notion que le design d'intérieur est
un art. « Leurs descriptions du processus clientdesigner et les compétences, la connaissance
du macro-design ainsi que la personnalisation des
lieux qu'ils apportent à un projet sont infiniment
intéressantes », dit-elle. Cependant, le design
d'intérieur est bel et bien une entreprise, fait
remarquer Barbara, en ajoutant qu'apprendre
à connaître « la vision détaillée de l'aspect des
affaires et du modèle de profit » l'a fait réfléchir.
Quant à sa ville préférée, cette New-Yorkaise
n'a eu aucune hésitation : « Bien que l'âme
de la ville de New York ait été meurtrie par le
surdéveloppement de toutes sortes de biens de luxe
et la perte de caractère et de personnages, c'est la
ville qui a fait de moi ce que je suis et où se trouve
ma famille. »

Photo 1 : Kirk Condyles / Photo 2 : Andrew French / Photo 3 : Christine Nobel / Photo 4 : Glen Mosher / Photo 5 : Dan D'Errico

1. Ambrose Clancy,
Profil ICONique : Carol Jones
Ambrose nous révèle qu'il a deux villes préférées :
« New York, où je suis venu lorsque j'avais 18 ans,
sans n'avoir jamais pu me remettre du premier
sentiment puissant que quelque chose d'important
se passait à chaque coin de rue... Comme on dit,
le simple fait de vivre à New York vous rend plus
intelligent chaque jour. Et Dublin, où j'ai vécu
pendant deux ans, et que je considère être la grande
ville la plus hospitalière que j'aie connue. Son
charme se compose d'architecture georgienne, d'un
climat doux (bien qu'humide), d'une vénération pour
la langue et pour le passé, et, par-dessus presque
tout, de gens qui accordent de la valeur à la vivacité
d'esprit et à la camaraderie. » Ambrose a bien aimé
son entrevue pour le Profil ICONique de ce numéro,
et il décrit Carol Jones comme une personne « sûre
d'elle, amusante, et enthousiaste pour parler de
sa vie et de son travail ». Une surprise pour lui, ses
idées sur l'esthétique et sur le fait que « des cultures
différentes possèdent des valeurs distinctes quant
à ce qui fait que le design fonctionne ».

i+D - Janvier/Fevrier 2018

Table des matières de la publication i+D - Janvier/Fevrier 2018