i+D - Septembre/Octobre 2018 - 30

Collaborateurs

1. Emileigh Clare, Tirer profit de chaque molécule
Dans ses fonctions à l'American Chemistry Council,
Emileigh sait pertinemment que « la compréhension
qu'a le public de la science relève d'un grand effort de
collaboration. Et, dans cet effort, les designers peuvent
jouer un rôle réellement important au moyen de
pratiques de design fondées sur des données probantes.
Les scientifiques et les designers peuvent travailler
ensemble à l'ingénierie et à l'utilisation finale d'un
certain nombre de matériaux qui intègrent une variété
de propriétés, comme la résistance aux moisissures et le
biomimétisme. » En écrivant en collaboration l'article
sur la chimie et le design d'intérieur (p. 42), Emileigh
a corroboré que la science pouvait résoudre certains des
problèmes les plus importants du monde. « Lorsqu'on
réussit à rendre une molécule plus durable, cela change la
donne, à une diversité de niveaux et pas seulement dans
le design d'intérieur », fait-elle remarquer.
2. Todd Sims, Tirer profit de chaque molécule
Coauteur de l'article sur la chimie et le design d'intérieur
(p. 42), Todd, dans son poste à l'American Chemistry
Council, apporte son soutien au développement de
matériaux de construction et de bâtiments sécuritaires,
durables et résistants. À ce titre, il souligne que
« l'innovation dans les matériaux est un élément essentiel
qui permet d'atteindre des résultats offrant de multiples
bienfaits. Au lieu de créer des situations mutuellement
exclusives, les bâtiments peuvent désormais être à la fois
sains, efficaces et durables. J'ai vu récemment au NeoCon
un exemple de la rencontre entre la science et le design :
il y avait une grande affiche projetée sur un revêtement
de sol photosensible ; et le bois translucide est un autre
matériau nouveau tout à fait enthousiasmant. Et tous
les deux sont issus de la chimie... qui, depuis longtemps,
contribue à créer d'incroyables produits de construction.
C'est un domaine qui est naturellement curieux, et qui
innove en permanence - tant du côté des produits que
des processus. »
3. Ambrose Clancy,
Profil ICONique : Jason F. McLennan
Ambrose retire toujours quelque chose d'intéressant
des entrevues qu'il fait avec les chefs de file de l'industrie
pour sa série « Profil ICONique », comme cela a
aussi été le cas lors de sa récente conversation avec

Jason F. McLennan (p. 56). « Lorsque je lui ai demandé
quelle stratégie pouvaient utiliser les gens contre le
démantèlement de la réglementation environnementale
aux États-Unis, il a répondu que parfois, la seule façon
d'y réagir était de construire des bâtiments meilleurs
et plus écologiques à coût raisonnable, et que les
promoteurs immobiliers allaient emboîter le pas. "Faire
mieux les choses, pour moins cher, c'est comme ça
que fonctionne le commerce." Tout bonnement et tout
simplement », rappelle Ambrose. Sur le plan personnel, il
profite des bienfaits de la science dans son lieu de travail
« où les fenêtres sont écologiques, exemptes de fuites
et presque totalement insonorisées, mais permettent
néanmoins au soleil d'y pénétrer en abondance. Nos
nouveaux locaux disposent également d'un système de
CVC "intelligent", même si, de notre côté, nous sommes
plutôt nuls à comprendre comment il fonctionne. »
4. Michele Keith,
Inspirer le travail à domicile
Michele raconte qu'avant de recevoir la commande pour
son article sur les bureaux à domicile (p. 60), elle n'avait
jamais vraiment réfléchi « aux aspects scientifiques du
design de mon bureau à la maison, mais seulement
à la fonctionnalité et à l'esthétique. Mais parler avec
les experts m'a fait prendre conscience que des choses
telles que la psychologie et la biologie faisaient partie
intégrante d'un bon design. Je les avais intégrées, mais
inconsciemment. » Ce qui l'a le plus surpris, c'est
l'ampleur de la recherche que font les fabricants -
ergonomie, physiologie, acoustique, éclairage, tous les
aspects imaginables. « Si je devais refaire ma vie, j'irais
vers ce domaine... incroyable ! » déclare-t-elle.
5. Brian J. Barth,
Le design de ce que l'on ne voit pas
Lorsque Brian a mené des entrevues pour son article
sur la science des constructions saines (p. 36), il a été
étonné de constater que bon nombre de détenteurs de
doctorats se consacraient à la science qui éclaire le design
de bâtiments sains. Et bien que Brian ne porte ni la toge
et ni la coiffe des « docteurs », il a appris à intégrer de
la science dans son propre environnement intérieur. Il
s'explique : « Je travaille d'un bureau à domicile, mais,
au fil des ans, j'ai intuitivement intégré de nombreux
aspects du design pour le mieux-être dans mon lieu de

i+D - septembre-octobre 2018

travail - bureau à position assise ou debout, profusion
de verdure luxuriante, équilibre entre éclairage naturel
et pare-soleil appropriés pour éviter l'éblouissement sur
mon écran d'ordinateur, cause de fatigue oculaire. »
6. Diana Mosher, La couleur, en théorie
Alors qu'elle en apprenait davantage sur la psychologie
de la couleur (p. 52), Diana a trouvé intéressant de
constater que les designers pour les soins de la santé se
tournaient presque instinctivement vers des couleurs
calmes qui créent une ambiance détendue. Mais elle a
aussi découvert en même temps que « vous ne voulez pas
atténuer les lieux à un point tel qu'"apaisant" se range
du côté de "déprimant" ». Diana dit que dans les faits,
elle constate souvent que le design entrecroise la science
de cette manière dans sa vie de tous les jours - même
dans des intérieurs aussi atypiques que le métro de la
ville de New York. « Dans certaines stations, les anciens
éclairages fluorescents ont été remplacés par des DEL qui
émettent une qualité de lumière plus vive et plus joyeuse
qui me procure un plus grand sentiment de mieux-être,
observe-t-elle. Même si ces endroits demeurent souvent
aussi délabrés qu'avant... la clarté a un effet positif sur
mon humeur. »
7. Robert Nieminen, Le design donne au suivant
En assistant au NeoCon à Chicago, en juin dernier,
Robert a découvert une technologie des textiles qui influe
sur la santé à un niveau biologique : Celliant (voir Tirer
profit de chaque molécule, p. 40). « Fondamentalement,
les 13 minéraux réagissant à la chaleur de Celliant
absorbent la chaleur corporelle et sont en mesure de
la convertir en énergie infrarouge. Cette énergie est
ensuite retournée dans la peau au point de contact, et
contribue à améliorer la circulation sanguine », dit-il,
en ajoutant qu'il possède désormais plusieurs paires de
chaussettes fabriquées avec cette fibre issue de la nouvelle
technologie. « Non seulement sont-elles confortables,
mais elles sont aussi belles que performantes. » La santé
était également au premier plan lorsqu'il a effectué des
recherches sur le travail des fondations de design (p. 24),
et plus particulièrement la DIFFA : Design industries
Foundation Fighting AIDS (fondation des industries
du design luttant contre le sida) et les ressources et la
sensibilisation qu'elle offre « dans l'espoir de connaître
de notre vivant une génération exempte du sida. »

Photo 1 : Renée M. Lani/Photo 2 : Kelly Montes de Oca/Photo 3 : Kirk Condyles/Photo 4 : Andrew French/Photo 5 : Christine Nobel/Photo 6 : Rashidah De Vore/Photo 7 : Robert Nieminen

Vous croyez que le design d'intérieur et la science sont des domaines qui s'excluent l'un l'autre ?
Attention - les articles contenus dans ce numéro d'i+D, ainsi que les réflexions personnelles de
leurs auteurs, révèlent au contraire ce que ces disciplines en apparence opposées ont en commun.

i+D - Septembre/Octobre 2018

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