i+D - Septembre/Octobre 2018 - 46

Parler chimie
avec vos clients
Le terme « produit chimique » est connu pour semer la peur dans
l'esprit de nombreuses personnes. Et cela est compréhensible -
des spécialistes du marketing prônent souvent que beaucoup de
produits sont en quelque sorte « exempts de produits chimiques ».
Les carreaux de tapis et carreaux de vinyle
de luxe de Milliken comptent parmi les
revêtements de sol qui peuvent contribuer
à la certification WELL.
(Photo : Milliken & Company)

L'équipe de Milliken a parcouru le processus de la certification WELL
en se concentrant sur la manière dont les matériaux contribuent à la
norme actuelle - se servant de leur expertise en chimie pour obtenir
des matériaux offrant une grande transparence quant aux ingrédients,
et présentant une faible toxicité et de faibles émissions de composés
organiques volatils (COV).
Selon M. Ivey, les carreaux de tapis et les carreaux de vinyle de luxe
de Milliken sont deux revêtements de sol qui peuvent contribuer à des
attributs de la certification WELL grâce à des matériaux à faibles COV,
la transparence des ingrédients pour le public, et d'autres attributs
tels que les avantages acoustiques qu'offrent les carreaux de tapis
coussinés de polyuréthane, ainsi que l'intégration des principes de
design biophilique. Il fait en outre remarquer des changements très
intéressants pour les personnes qui s'intéressent à l'utilisation du
programme WELL pour des considérations se rapportant aux matériaux.
Ceux-ci sont désormais répartis selon leurs propres « concepts » dans
le programme pilote de la version 2 de WELL lancé récemment.
« Les designers d'intérieur sont enthousiastes relativement à la norme
de construction WELL et à l'attention qu'elle porte aux personnes,
ajoute M. Ivey. Nous perdons souvent de vue le fait que nous passons
90 pour cent de notre temps à l'intérieur et que les plus importants
postes de dépenses au fil du temps pour les lieux de travail sont
les salaires et les avantages sociaux. La productivité compte pour
la rentabilité à long terme d'un immeuble ; il s'agit de trouver des
moyens créatifs d'améliorer la vie des gens. Pour nous, la certification
de notre salle d'exposition de Chicago est une façon de montrer
notre engagement envers ceux qui se servent de notre connaissance
de la science. »
Dans son essence, pour ces entreprises et bien d'autres, le marché
de la chimie est une affaire de science - la recherche scientifique qui
vise l'innovation dans des produits et des technologies qui contribuent
à faire que nous vivions dans des environnements plus sains, plus
sécuritaires et plus durables.

EMILEIGH CLARE
est gestionnaire en communications à
l'American Chemistry Council (ACC), où elle
se concentre sur le partage de l'information
sur la chimie et sur la sécurité chimique.
Actuellement, elle est candidate à une maîtrise
en santé publique à l'université George
Washington, où elle étudie la littéracie en
santé et en sciences.

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TODD SIMS
est directeur de la durabilité et de
la sensibilisation des marchés à l'ACC,
où il gère les partenariats et la sensibilisation
pour soutenir des bâtiments et matériaux
de construction sécuritaires, durables
et résilients. Il travaille avec des intervenants
clés de toute la chaîne d'approvisionnement
à développer et promouvoir des
approches novatrices.

i+D - septembre-octobre 2018

Mais il est impossible que les produits soient exempts de tout
composé chimique. Car tout ce qui existe en contient, même l'eau
et l'air. De nombreuses personnes qui posent des questions à
propos des produits chimiques se préoccupent en fait de savoir si
un composé chimique donné constitue ou non un risque pour la
santé (plus précisément, un matériau ou un produit donné peut-il
leur être néfaste ?). Le niveau de risque que pose un ingrédient
chimique n'est pas déterminé uniquement par les propriétés
physiques de cet ingrédient en soi, mais il dépend d'une gamme
de facteurs, notamment la manière dont une personne est exposée
à ce composé chimique, à quelle concentration et pendant
combien de temps. Même le café et l'eau peuvent être nocifs en
doses suffisamment élevées, et devenir source de préoccupations
dans certaines circonstances.
Par exemple, le dioxyde de titane minéral sous forme de poussière
est classé comme un danger par inhalation, mais lorsqu'il est
sous une forme humide, dans la peinture, par exemple, il
n'existe à peu près aucun risque d'inhalation. Les scientifiques
catégorisent les dangers en fonction des résultats des essais
qui étudient l'exposition à un produit chimique dans sa forme
pure. Généralement, on exige de la plupart des fabricants de
produits chimiques qu'ils utilisent le Système général harmonisé
de classification et d'étiquetage des produits chimiques (SGH) de
l'Organisation mondiale de la santé, qui procure un cadre
mondial d'essai, de classification et d'étiquetage des dangers. En
conformité avec le SGH, les fabricants fournissent une fiche de
données de sécurité sur les composés chimiques qu'ils produisent
ou distribuent identifiant chacune des propriétés des produits
chimiques et fournissant de l'information sur une utilisation et
une manipulation sécuritaires.

Et les COV dans tout ça ?
Certaines moquettes peuvent émettre des composés organiques
volatils (COV) au cours de l'installation. Cependant, ces
émissions se dissipent en grande partie en 24 à 48 heures ou
même plus rapidement avec aération. L'Environmental Protection
Agency (EPA) des États-Unis recommande d'aérer les lieux
pendant au moins 72 heures. Une fois installée, la moquette peut
en réalité améliorer la qualité de l'air intérieur en empêchant
les allergènes de se propager dans l'air. L'EPA déclare que si on
la maintient très propre à partir du moment où on l'installe, la
moquette peut retenir une quantité importante de particules,
dont on peut se débarrasser en passant l'aspirateur régulièrement
et efficacement.
Des questions en matière de chimie ?
Pas besoin de suivre un cours de niveau universitaire en chimie
pour se tenir au courant des dernières avancées de la science
des matériaux. Pour les designers d'intérieur et les architectes,
l'American Chemistry Council a mis au point le site
BuildingwithChemistry.org comme source d'information sur la
sécurité des matériaux, en plus d'une série de cours permettant
d'obtenir des crédits du Conseil d'éducation continue en design
d'intérieur (CECDI).
http://www.BuildingwithChemistry.org
i+D - Septembre/Octobre 2018

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